La Fbf lève la suspension des joueurs

La Fédération béninoise de football (Fbf), à travers la levée sans conviction de la suspension qui planait sur les joueurs qui ont participé à la Coupe d’Afrique  des Nations (Can) Angola 2010, vient de montrer à l’opinion publique son amateurisme dans la gestion du sport roi béninois.

Qui  l’eût cru ? Les membres du  comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf) ont ravalé leur vomissure. Après avoir dissous en février dernier l’encadrement technique et  l’équipe nationale à grand renfort de publicité, la structure faîtière du football béninois vient de lever clandestinement la sanction. Il ne peut en être autrement puisque la majorité de ces membres de la Fédération qui ont soutenu mordicus cette décision, font actuellement profil bas. D’ailleurs la Fbf éprouve actuellement de difficultés à imposer le Brésilien José Paulo Rubim comme sélectionneur national. Ce choix viole les textes en vigueur, car la Fédération devrait faire une proposition de trois noms au ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs. C’est parmi ces trois noms que l’autorité de tutelle nommera un entraîneur. Mais tel n’est pas le cas. Un membres de l’administration de la Fbf autrefois ardent défenseur dit-on des intérêts des footballeurs, a changé subitement de langage parce qu’il est proche de la marmite. Ce dernier a déclaré que toute la procédure du choix de l’entraîneur de l’équipe nationale sénior a été respectée. Erreur ! Il se trompe largement. Aucune procédure n’a jamais été respectée. On n’entendrait même de sources proches de la     Fédération que cette procédure sera reprise. Alors, entre ce responsable administratif de la Fbf et l’instance dirigeante du football béninois, qui dit la vérité ? Au lendemain de la dissolution de la sélection nationale, plusieurs responsables influents de la Fédération ont affirmé à la face du monde qu’eux-mêmes vont prendre la gestion complète de l’équipe nationale y compris le payement salarial de l’entraîneur national. Aujourd’hui, ils reconnaîssent que c’est l’Etat qui paie les entraîneurs. Au lendemain de la dissolution des Ecureuils du bénin, ces membres de la Fbf nous ont dit qu’ils formeront en un temps record une équipe nationale solide et compétitive pour aborder pour les prochaines éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Guinée Equatoriale/ Gabon 2012. On  a déclaré aussi que le successeur de Michel Dussuyer va piocher dans l’ossature des joueurs des Ecureuils dissous pour affronter ces éliminatoires. Eprouvant de difficulté à recoller les morceaux, ce membre de la Fédération a reconnu implicitement que le contact avec les joueurs, autrefois diabolisés et accusés de tous les péchés d’Israël, est plus périlleux et semé d’embûches. On a dit qu’’il y a eu des contacts informels entre eux et la Fbf ? Quel contact informel évoque-t-on ? Ce n’est que de la pure comédie. On est en train de tourner en bourrique tout le monde.

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Il y a la navigation à vue du football béninois car l’improvisation, l’amateurisme et l’affairisme règnent en maître. Le cas d’Alain Gaspoz est là pour en témoigner. Ce dernier a démissionné de la tête de la sélection nationale des juniors avec raison. Il a évoqué entre autres motifs pour démissionner, le sabotage de son travail, l’absence d’un exemplaire de son contrat qui arrive à échéances le 31 juillet 2010, les onze (11) mois d’arriérés non payés, la remise en cause du plan de préparation des Ecureuils juniors, le désordre et l’improvisation. Au vu de tout ce qui précède, on a le droit de poser la question de savoir s’il faut encore faire confiance à l’actuel comité exécutif de la Fédération ?  

Roland Affanou

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