En assignant les agents en grève dans le secteur de la santé devant la justice, le gouvernement semble avoir faire monter leur colère d’un cran. Ils menacent de fermer tous les hôpitaux le mercredi 19 janvier prochain, date fixée pour leur première comparution devant la première Chambre des référés civils du Tribunal de première instance de Cotonou. Ils sont plus fâchés que jamais et menacent d’aller à la vitesse supérieure. Leur décision est pour le moins sévère : fermer tous les hôpitaux du Bénin le mercredi 19 janvier prochain. Ce n’est pas un jour pris au hasard, car à cette date, ils comparaîtront devant la première Chambre des référés civils du Tribunal de première instance de Cotonou. Et ceci, suite à leur assignation, par le Ministère de la santé et l’Etat béninois face aux grèves interminables qu’ils observent depuis plusieurs semaines. Reste que les syndicats membres du Front uni des organisations syndicales de la santé (Fuoss) se disent déterminés à affronter plus que jamais le gouvernement avec cette nouvelle lutte judiciaire. Entre autres, ils ont décidé d’organiser, en prélude à ce jour de comparution, des assemblées générales sur toute l’étendue du territoire nationale afin « d’expliquer aux travailleurs de la santé les mesures prises par le Fuoss et la mobilisation dont ils feront preuve pour faire une fois encore échec aux intimidations du gouvernement. Pour Vincent Ehoulé, membre du bureau de coordination du Fuoss, la grève en cours dans le secteur de l’éducation demeure « légale ». Le gouvernement devrait, soutient-il, négocier plutôt avec eux au lieu de contre attaquer par le biais de la justice. Du côté du ministère de la santé, l’on préfère se référer à la justice désormais en charge de ce dossier. Des cadres interrogés se refusent à tout commentaire pour le moment. Certaines indiscrétions évoquent cependant la non tenue du service minimum par les agents grévistes dans les hôpitaux pour justifier l’acte d’assignation du gouvernement.
Publicité
Laisser un commentaire