( Lire quelques extraits de l’arrêté pris également hier par le gouvernement) La longue grève en cours dans le secteur de la santé a été suspendue hier par le Front des organisations syndicales de la santé (Fuoss), suite à l’arrêté interministériel pris hier même par le gouvernement pour confirmer les nouvelles augmentations des primes de risque au profit des paramédicaux. Le secteur de la santé va enfin retrouver ses beaux jours. Les hostilités ont cessé. Les grévistes viennent de déposer les armes. La longue grève entamée depuis novembre 2009 a été suspendue par les responsables du Front uni des organisations syndicales de la santé (Fuoss). Et ceci, après la prise hier seulement de l’arrêté interministériel qu’ils réclament tant depuis quelques jours. Cet arrêté (voir quelques extraits ci-dessus) annonce clairement les nouvelles primes de risque au profit des paramédicaux. Elles varient entre 10.000 FCfa à 50.000 Cfa selon les catégories données, et leur payement démarre le 1er avril prochain. Mais la lutte pour en arriver là a été âpre, comme l’affirme le coordonnateur national du Fuoss, Fataou Yessoufou qui rappelle les nombreuses « méthodes d’intimidation » qu’aurait reçues le Fuoss au cours de cette longue grève. « Même si tous nos points de revendications ne sont pas satisfaits, nous avons accepté les conclusions de la dernière séance de négociation entre le gouvernement les centrales syndicales à cause de notre esprit patriotique et surtout de la période électorale que nous abordons » avoue Fataou Yessoufou. « Toutefois, poursuit-il, le Fuoss met en garde les autorités de notre pays pour la mise en exécution stricte des résolutions prises. Plusieurs autres sujets étant laissés en suspension, nous voudrions que les autorités du ministère de la santé renouent assez vite les négociations avec nous en vue de la levée de notre grève ». Par ailleurs, ce Front avertit les responsables des formations sanitaires comme le Cnhu-Hkm, les Chd de l’Ouémé et du Plateau, du Borgou/Alibori et autres qui ont opéré des défalcations sur salaire pour fait de grève, contrairement dit-il, à la loi et à la volonté du gouvernement de les restituer dans l’intervalle de deux semaines. Faute de quoi, menacent déjà les responsables du Fuoss, la grève et les manifestations publiques de protestation vont reprendre de plus bel dans ces établissements.
Extrait de l’arrêté interministériel
Article 1er : il est alloué aux personnels paramédical et administratif du ministère de la santé et du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou une indemnité mensuelle de risques inhérents à l’emploi.
Article 2 : Cette indemnité est fixée comme ci-après
-Personnel paramédical en service dans les formations sanitaires publiques et hôpitaux publics.
-Catégorie A : 50.000F/mois
– Catégorie B : 40.000F/mois
-Catégorie C : 30.000F/mois
-Catégorie D : 20.000F/mois
– Personnel paramédical en service en dehors des formations sanitaires publiques et hôpitaux publics.
-Catégorie A : 25.000F/mois
-Catégorie B : 20.000F/mois
-Catégorie c : 15.000F/mois
-Catégorie D : 12.500F/mois
-Personnel administratif en service dans les formations sanitaires publiques et hôpitaux publics.
– Catégorie A et B : 30.000F/mois
Catégorie C, D et E : 20.000E/mois
-Personnel administratif en service en dehors des formations sanitaires publiques et hôpitaux publics.
-Catégorie A et B : 15.000F/mois
-Catégorie C, D et E : 10.000F/mois
Article 3 : Le paiement de cette indemnité prend effet pour compter du 1er avril 2011 selon les modalités ci-après :
– Paiement mensuel de l’indemnité de risques revalorisée pour compter du 1er octobre 2011 ;
– Paiement des montants dus entre le 1er avril et le 30 septembre 2011 à partir de fin janvier 2012.
Article 4 : La dépense relative à cette indemnité est imputable au Budget national pour les agents permanents et contractuels de l’Etat des formations sanitaires publiques et hôpitaux publics, en ce qui concerne le personnel contractuel du Centre national hospitalier et universitaire Hkm de Cotonou, cette dépense est imputable au Budget autonome dudit Centre.
Article 5 : Le ministre de la santé, le ministre du travail et de la fonction publique et le ministre de l’économie et des finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent arrêté.
Article 6 : Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de l’arrêté interministériel n° 121/Mfptra/Msp/Mfs/Sg/Sa du 10 novembre 2004, sera publié au Journal officiel de la République du Bénin
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