Les dirigeants des seize (16) fédérations de l’espace de l’Union des Fédérations ouest-africaines de football (Ufoa) procèderont demain, à Banjul en Gambie, au renouvellement des membres du comité .Le président Anjorin Moucharafou, président par intérim de cette instance faîtière du football sera, certaines sources, remplacé. Les présidents de ces seize (16) fédérations lui reprocheraient beaucoup de chose.
Le 23 février dernier, à Khartoum au Soudan, à la 33ème assemblée générale de la Confédération Africaine de football (Caf), Anjorin Moucharafou a essuyé un échec cuisant face au Ghanéen Kwesi Nyantakyi.Il en a recueilli dix neuf (19) voix contre trente quatre (34) pour ce dernier. Ce qui fait de Kwesi Nyantakyi l’actuel représentant de la zone Ouest B dans l’instance dirigeante de la Caf. L’on peut se demander alors comment le fils spirituel de l’indéboulonnable Issa Hayatou , s’en sortira face au front anti-Anjorin qui s’est constitué depuis quelques mois. A ce congrès, plusieurs mobiles présageraient déjà son échec. Premièrement, la crise qui secoue la Fédération nationale de football (Fbf), depuis le 20 décembre 2010 et qu’il prétend diriger, ne permettra pas à Anjorin Moucharafou d’avoir tout le monde autour de lui pour conserver le poste de président de l’Union des Fédérations Ouest –africaines de football (Ufoa). Car il est vomi par plus de 72% des acteurs de la famille du sport roi et il n’a pas reçu l’onction de nombreux de ses compatriotes. Deuxièmement, le vote-sanction que lui a infligé ses pairs de la sous-région ouest- africaine à l’exception du Nigéria ,est un autre signe avant-coureur de sa probable défaite ,ceci pour ses affinités avec le Nigérian Amos Adamu ,sanctionné la Fédération internationale de football association ( Fifa) pour avoir reçu des présents pendant la désignation des pays hôtes des Coupe du monde 2018 et 2022, et Issa Hayatou, décrié par certains dirigeants de Fédérations qui veulent moderniser à tout prix la manière de gérer le football sur le continent.
Avec ces différentes raisons citées ci-dessus, Anjorin Moucharafou est bien parti pour être injecté du système par ses pairs. Ceux –ci ont la dent dure contre lui. Ils ne veulent même plus le sentir. Pour eux, le président Anjorin fait partir des gens qui arrière le football africain surtout béninois. Alors, peut-il encore s’attendre à une quelconque victoire lors de l’Assemblée générale extraordinaire de l’Ufoa, demain à Banjul ? Ou bien à une confirmation de son échec auprès de ces détracteurs de la sous-région? En tout cas sans être un oiseaux de mauvais augure, Tata Adaglo Avlessi, qui s’est rallié au dernier moment au candidat Ghanéen Kwesi Nyantakyi pendant la 33ème assemblée générale de la Caf, a déclaré au cours de la conférence de presse qu’il a donné après son retour de Khartoum qu’il aura bientôt des surprises à la tête de l’instance faîtière du football africain. Ces surprises ont commencé au niveau de la Caf et vont se poursuivre avec celles au niveau de l’Ufoa.
La révolution en marche
Le football africain est en train de connaître depuis quelques temps une profonde mutation surtout au niveau de son instance dirigeante de la Confédération africaine de football (Caf). Issa Hayatou, tout puissant, il y a quelques années, est affaibli au lendemain de la 33ème assemblée générale de la Caf. Tous les candidats des différentes zones qu’il soutenait lors des élections, ont tous échoué face aux candidats de Jacques Anouma. Le cas type de l’un deux est celui d’Anjorin Moucharafou. Ce dernier n’ a pas eu les quatorze (14) voix des présidents des Fédérations de football à l’ exception du Nigéria au cours cette Assemblée générale. Au contraire, il a été unanimement rejeté par ses pairs. A lors, on imagine que le Congrès de l’Ufoa, demain à Banjul, s’annonce périlleux pour Anjorin. La descente aux enfers se poursuit donc pour le fils spirituel d’Issa Hayatou.
Laisser un commentaire