Bénin - La débâcle des Ecureuils du Bénin a poussé le président de la république, par le biais du ministre de la jeunesse des sports et des loisirs, Didier Aplogan, à dissoudre le staff technique de la sélection nationale. Cette décision saluée par les férus du cuir rond les pousses à exiger de l’autorité aller plus loin. Le peuple béninois ne veut qu’une seule chose aujourd’hui: la dissolution de la Fédération béninoise de football (Fbf) avec retrait de la délégation du pouvoir. La décision prise par le ministre de la jeunesse des sports et des loisirs, Didier Aplogan, de dissoudre l’encadrement technique après la débâcle des Ecureuils du Bénin face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, ne satisfait pas complètement les Béninois. Pour eux, le mal du football béninois est Anjorin Moucharafou. Son attitude, au stade de l’amitié de Kouhounou, montre qu’il ne mérite plus d’être aux commandes du sport roi. Aujourd’hui, certains cadres du ministère des sports ont haussé le ton à la fin du match. Ce n’est que médecin après la mort, lorsqu’une conseillère de ce département ministériel affirme qu’elle est révoltée par ce qu’elle a vu. Révoltée par quoi? Quand des acteurs avertis tiraient la sonnette d’alarme, on se demande où a-t-elle pu être? Il est bien beau de demander aux protagonistes de mettre fin à leurs guéguerres. Ce ne sont que des paroles mais les actes ne suivent pas. L’ex-président de la Fédération togolaise de football (Ftf), Tata Avlessi, a exprimé son amertume envers le président Anjorin. Il le prie gentiment de rendre le tablier pour sauver son honneur. Pour lui, l’heure de la vérité a sonné. Il a invité également le président Boni Yayi à faire le nettoyage dans le football béninois tout en trouvant les pièces de rechange nécessaires a la reprise en main de la situation. Le vice capitaine des Ecureuils du Bénin, Damien Chrysostome, à enfoncé le clou en déclarant: «Il faut laisser la gestion du football aux footballeurs. Quand on laisse les gens faire leurs affaires, comment voulez-vous que les choses marchent?». Avec toutes ces révélations, le ministre Aplogan ne doit pas s’arrêter uniquement à la dissolution du staff technique mais également de la Fédération.
L’impuissance du gouvernement?
«Le gouvernement n’est pas en mesure de limoger Anjorin Moucharafou», a fait savoir, hier, le ministre des sports Didier Aplogan sur une station de radio privée de la place. Ces propos du ministre montrent que le gouvernement est en train de faire preuve d’incapacité à relever Anjorin Moucharafou de la Fbf. Le gouvernement peut bel et bien obliger le tout puissant président de la Fédération à démissionner. Les cas du Sénégal et du Niger sont là pour l’illustrer. Pourquoi avoir peur des sanctions de la Confédération africaine de football (Caf) ou de la Fédération internationale de football association (Fifa)? Lorsque le patron du sport béninois, lui-même, déclare qu’il y a «une main qu’on ne peut couper» et qu’«il faut l’attraper», que veut–il insinuer ainsi? Cette main, les Béninois veulent qu’on l’ampute. Elle est nuisible au développement du cuir rond au Bénin. Personne ne souhaite la voir perdurer. Même si une équipe nationale digne du nom était mise en place avec un nouveau staff technique pour relever les prochains challenges, les mêmes causes produiraient les mêmes effets ; pour autant que le protégé du président Issa Hayatou reste toujours président d’une Fédération contestée par plus de 72 % des membres de la famille sportive. Le président de la République, Boni Yayi, doit prendre ses responsabilité afin d’éviter le pire.