Suite aux différentes rumeurs sur le disfonctionnement dans la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne, la ministre de la Santé publique a éclairé hier la lanterne des uns et des autres.
Intoxication! C’est ce qu’on peut retenir de la sortie médiatique du ministre de la Santé publique, Kindé D. Gazard, reçue hier sur la télévision nationale au journal de 20h. En effet, depuis quelques jours des rumeurs font état de ce que le processus de la gratuité de la césarienne décrétée depuis 2011 aurait mis en difficulté les hôpitaux concernés. Face à ces rumeurs, la ministre de la famille tient à apporter de la lumière sur le dossier. Selon Kindé D. Gazard, au cours de l’année 2011 où la gratuité de la césarienne a été décrétée, l’Etat Béninois a déboursé une somme de 2. 513.000.000 fcfa contre 3.217.000.000fcfa pour le compte l’année 2012. Par ailleurs, pour le premier trimestre de l’année en cours, 526.000.000fcfa ont été déjà décaissés au profit des hôpitaux concernés par l’opération. Au total, 44 hôpitaux tant du secteur public que du secteur privé ont été sélectionnés pour la mise en œuvre de l’opération. Aux dires de la ministre de la santé publique, avant de rentrer en possession de ses fonds, un hôpital ayant effectué une césarienne gratuite devrait présenter à l’Agence nationale de la gratuité de la césarienne (Angc), les pièces comptables justifiant les dépenses qu’il a effectuées dans ce cadre. Ainsi, Kindé D. Gazard a justifié les éventuels impayés par l’absence de pièces justificatives pouvant permettre à l’Angc de faire des décaissements en faveur des hôpitaux ayant droit. Aussi, pour le second semestre de l’année 2012, « les pièces justificatives sont-elles en cours de validité et ne saurait tarder », a-t-elle déclaré. Cependant, depuis le début de la gratuité de la césarienne en 2011, 53.000 ménages en ont déjà bénéficié. A ce rythme, le Bénin aux dires de Kindé Gazard, pourrait réduire à l’horizon 2015, de 50% le cas de décès maternel qui s’évalue à 397 décès pour 3000 naissances vivantes. Pour finir elle a exhorté les uns et les autres qui s’adonnent à l’intoxication de l’opinion publique à la retenue.