Usage des moulins pour écraser les condiments : les règles d’hygiène violées, les ménages exposés

 

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Pour réduire le temps passé à la cuisine, certaines femmes  préfèrent écraser leur condiment au moulin plutôt qu’à la meule. Ce qui n’est pas sans conséquences pour la santé.

Marché Fignonhou de Godomey, ce jeudi 11 octobre 2012. Il est 11 heures. Une descente faite  sur les lieux nous a permis de constater la présence d’une pléthore de femmes autour du meunier Saliou. Dame Cécile, l’une d’elles  nous confie ceci: « je viens régulièrement écraser ici,  déjà en moins de 5 minutes, il écrase mes condiments». D’autres femmes sont attachées à la méthode traditionnelle de part son côté hygiénique. C’est le cas de dame Pascaline résident au quartier Fifadji. « Moi j’aime bien écraser ma tomate à la main, car elle est plus naturelle, c’est doux et en plus elle se sèche vite sur le feu. Mais l’autre ne sèche pas vite parce que pour ne pas laisser des résidus de tomates dans le moulin, les meuniers sont obligés d’y verser assez d’eau». Elle continue son argumentaire: «En plus de cela, les condiments écrasés au moulin ont une couleur noire et une odeur bizarre»

Une contrainte pour les vendeuses

Pour les vendeuses de nourriture aux abords des voies et artères de nos villes, écraser à la meule est quasiment impossible. Du coup, elles sont obligées de se rabattre  sur les moulins. « La tomate que j’ai l’habitude d’écraser pour ma sauce   est un peu énorme, donc je suis obligée de le faire au moulin», confirme Florence une tenante de cantine. Mais, l’entretien de ces moulins laisse à désirer. Même si certains meuniers couvrent leurs moulins avec des sachets, la majorité n’y consacre pas tous les soins d’hygiène. L’emplacement réservé à ces moulins est malsain. «Tu vois, il y a un moulin au niveau des caniveaux du marché Dantokpa. Je n’écrase jamais là car l’endroit n’est pas entretenu. De plus l’eau qui coule des caniveaux  dégage une odeur nauséabonde. Mais  je reconnais qu’il existe des endroits bien propres dans le marché que moi  je fréquente, ces lieux sont bien propres et sont  à l’intérieur du marché», témoigne Florence.

Il n’est pas rare de voir des résidus de fer en bas des condiments écrasés au moulin. Et bien de femmes y taillent peu d’importance. «Moi, arrivée chez moi, je les mets directement au feu», déclare Victorine, vendeuse de pate. Ignorant ainsi les conséquences fâcheuses que pourraient générer ce type d’alimentation.

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