Qualification des Requins Bleus du Cap Vert pour les quarts de finale : une leçon pour les Béninois

La 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui se déroule actuellement en Afrique du Sud sera, ce week-end à l’étape des quarts de finale. Parmi les huit (08) quarts de finalistes, il y a un invité surprise.

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C’est le Cap Vert, première participation à une phase finale de la Can,  qui, avec peu de moyens, est en train de déjouer tous les pronostics. C’est donc un message très fort  que les Requins Bleus ont lancé à l’endroit des Béninois.

Première participation à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can)  de football, première qualification pour les quarts de finale de la 29ème édition de la Can 2013 qui  se déroule actuellement en Afrique du Sud. Du côté du Bénin, en trois participations à la Can respectivement en 2004, en 2008 au Ghana et en 2010 en Angola, les  Béninois  n’ont pas pu franchir  le 1er tour des matches de la phase de groupe. Au contraire, en  neuf (09) rencontres  jouées, ils  en ont  perdu huit (08) et fait un match nul sur le score de 2 buts partout face aux Mozambicains,  lors de la Can Angola 2010. Du côté des Cap verdiens, ils ont monté la barre haute  en  décrochant  leur billet pour le second tour devant les Lions de l’Atlas du Maroc et les Palancras Negras de l’Angola. Le  succès de ces Cap Verdiens découle certainement, tout d’abord de leur entraîneur Lúcio Antunes qui a su donner une âme à l’équipe en imprimant sa marque. Et ensuite, la performance de la sélection nationale du Cap Vert provient de l’effet de surprise d’une équipe méconnue, de  la dynamique de la qualification face aux Lions Indomptables du Cameroun et de l’absence de pression. Avec  une inexpérience totale à une phase finale de la Can et l’absence  de joueurs évoluant dans un grand club européen, le sélectionneur Cap verdien a bâti une équipe autour de certaines valeurs telles que l’humilité, la confiance en son prochain, la détermination, la vérité, la discipline, le travail bien fait et l’amour pour son  pays. Toutes  ces valeurs sont à l’opposée de celles qui animent les Béninois. On ne va pas à une Can pour apprendre, comme l’ont fait les Ecureuils du Bénin en trois participations, mais on y va pour gagner. C’est la grande leçon que les responsables en charge de la gestion des équipes nationales doivent garder et méditer.  L’autre leçon à tirer par les dirigeants de la Fédération béninoise de football (Fbf) est qu’il faut faire confiance aux techniciens locaux. Ceux-ci sont à même de qualifier le Bénin soit à une Coupe du monde organisée par la Fédération Internationale de football Association (Fifa)  soit à une Coupe d’Afrique des  Nations (Can) organisée par la Confédération africaine de football (Caf). Le Béninois Wabi Gomez l’a fait en qualifiant en 2008 l’équipe nationale du Bénin à la Can Ghana 2008. Tout récemment, Ulrich Alohoutadé et Mathias Déguénon ont réussi à qualifier les Ecureuils juniors  du Bénin au Championnat d’Afrique des Nations Juniors de football.  Pour la  Can qui a eu lieu Tunisie en 2004, c’est le technicien ghanéen John Cécile Atturquayefio, et celle de 2010  par le technicien français Michel Dussuyer. Ce dernier, à son tour, a été renvoyé, en février 2010, au lendemain du retour  des Ecureuils de la Can Angola 2010, à la suite de la dissolution de l’équipe nationale par le président de la Fédération béninoise de football (Fbf). Là a commencé le chemin de croix de la sélection nationale béninoise jusqu’aujourd’hui.

Gaspillage des ressources

 En  trois  participations à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, plus de six (06) milliards de Fcfa ont été engloutis par l’Etat béninois  sans aucun résultat probant. Du côté des Capverdiens, c’est tout a fait  le contraire qu’on a observé. Avec peu de moyens, ils ont pu  se qualifier pour les quarts de finale de la 29ème édition de la Can.  De plus, leurs ressources financières et humaines sont gérées à bon escient. Pour les observateurs du football africain, les Requins Bleus du Cap Vert  sont  la révélation de la Can Afrique du  Sud 2013. Cette  sélection  continue de faire rêver les amoureux du cuir rond par la qualité du football qu’ils développent depuis l’entame de la compétition. Ils peuvent surprendre en se qualifiant  pour les demi-finales s’ils ne sont pas pris très au sérieux par les Black Stars  du Ghana. Alors, il  y aura  encore des surprises  en vue pendant  cette Can.  La surprise dans le groupe du Cap Vert, il  y en a eu. Les Protégés de Lúcio Antunes ont eu l’audace de tenir tête, lors du match d’ouverture, aux Bafana Bafana de l’Afrique du Sud (pays organisateur) sur un score nul et vierge de 0 but partout, de contraindre les Lions de l’Atlas du Maroc à l’échec, au cours de leur seconde rencontre par 1 but partout, et d’obtenir pendant la 3ème  et  dernière journée des matches de la phase de poule, une précieuse victoire sur les Palancras  Negras de l’ Angola par 2 buts à 1. C’est donc  ces trois résultats qui les ont propulsés en quarts de finale. C’est  une leçon  que les Béninois doivent copier. Parviendront-ils à le faire?

 

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