La ménopause : connaître et la vivre sans difficultés

Vieillissement de l’ovaire, ovulation irrégulière ou de mauvaise qualité, un an sans menstrues. La ménopause s’est installée. C’est une période pénible pour de nombreuses femmes en raison de sa manifestation emblématique la bouffée de chaleur.

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Par contre pour d’autres c’est une délivrance de la «chose infernale» les menstrues. La ménopause est définie comme l’arrêt définitif du fonctionnement des ovaires tant au niveau de la production des hormones estrogènes et progestérones qu’au niveau des ovulations. Cette étape dans la vie de la femme se confirme après 12 mois sans les menstrues. La ménopause est généralement précédée d’une période de durée variable appelé la péri-ménopause. Cette période est l’étape qui précède l’installation de la ménopause et marque les derniers stades du fonctionnement des ovaires. Elle est reconnue par des cycles perturbés, des bouffées de chaleur intermittentes et une sorte de syndrome prémenstruel. Elle a une durée variable selon les femmes, cela peut-être quelques mois ou plusieurs années. Elle doit prendre fin 12 mois après la date des dernières règles. Au cours de la péri-ménopause, le taux des hormones ovariennes fluctue, les estrogènes peuvent augmenter à certains cycles provoquant chez la femme des sensations de gonflements et des douleurs mammaires, puis subitement diminuer. Pendant la péri-ménopause il est toujours possible de tomber enceinte et ceci jusqu’à l’arrêt définitif du fonctionnement des ovaires. «Apres 45 ans 10% des cycles sont ovulatoires et permettent une grossesse…» confirme la gynécologue française, Brigitte letombe. Le risque de grossesse augmente donc en période de péri-ménopause car l’ovaire peut libérer deux à trois ovules en même temps. Aux dires du docteur Maryline sottin, gynécologue, il n’y a pas d’âge précis ni pour la péri-ménopause ni pour la ménopause, tout dépend de la femme. Chez certaines femmes, elles peuvent être précoces chez d’autres très tard. Ni l’âge de la puberté, ni le fait d’avoir eu des enfants, ni la prise d’une pilule contraceptive n’influencent l’âge de la ménopause. Les symptômes de la ménopause sont les suivants : bouffées de chaleur ou sueurs nocturnes, irritabilité, baisse de tonus ou du moral, prise de poids, troubles urinaires et sècheresse vaginale. Toutes les femmes n’ont pas la même ménopause. Certaines ont des symptômes très forts et désagréables et d’autre ne sentiront pas ce passage et même seront soulagées de ne plus avoir leurs règles et de pouvoir avoir une sexualité épanouie sans risque de grossesse. Contrairement à une croyance populaire ou des préjugés, la ménopause ne fait pas grossir. La ménopause est un état définitif, il n’a pas de durée. Le tabagisme et l’impact de la génétique sont des facteurs pouvant modifier l’âge de la ménopause naturelle. Par exemple la consommation du tabac avance d’un ou deux ans l’âge normal de la ménopause. Le changement du corps n’empêche pas le cours normal de la vie, il n’y a donc aucune raison de renoncer à l’amour pendant la ménopause. Si la vie sexuelle est active et agréable chez la femme, elle garde ceci à la ménopause, en revanche, si le sexe est une corvée pour elle cela peut servir de prétexte pour abandonner toute sexualité. Le docteur Marie-Hélène Colson affirme que des enquêtes ont montré que la satisfaction sexuelle augment avec l’âge : 30% des femmes n’ont pas d’orgasme à 20%. Elles ne sont plus que 5% à 60 ans, car elles se laissent aller plus facilement. 

En outre, il existe la ménopause artificielle et la ménopause chirurgicale. Elles sont respectivement liées à des traitements tels la chimiothérapie ou la radiothérapie pelvienne en vue de traiter des cancers puis à une intervention chirurgicale avec ablation des deux ovaires.

Des traitements de la ménopause

La bouffée de chaleur demeure un symptôme important et emblématique de la ménopause.  Pour traiter ce malaise, plusieurs solutions sont proposées :

Les phyto-estrogènes, il s’agit des compléments alimentaires les plus intéressants à base d’isoflavones, des estrogènes naturels d’origine végétale retrouvés dans le soja, le trèfle ou le houblon. Des études ont montré qu’ils peuvent être efficaces chez 45% de femmes. Toutefois, l’action estrogénique des isoflavones peut activer certains cancers du sein hormono-dépendants, il est donc déconseillé chez des femmes ayant des antécédents personnelles et familiaux de tumeur mammaire.

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Les médicaments, on peut traiter les bouffées de chaleur avec des antidépresseurs donnés à petite dose, un antiépileptique ou des médicaments contenant un acide aminé. 

La tibolone, une pro-hormone de synthèse, elle a prouvé son efficacité sur le traitement des bouffées de chaleur et prévient l’ostéoporose. Cependant face au risque d’augmentation du cancer de sein, il est déconseillé chez certaines femmes. Par ailleurs, son effet androgénique peut jouer sur la fatigue et la libido.

L’exercice physique, une activité physique régulière permet de réguler les bouffées de chaleur. «Il faut une certaine intensité et transpirer un peu » précise le docteur Thierry Adam, auteur de l’ouvrage gynécologie du sport.

La relaxation, la montée des bouffées de chaleur étant stressante chez certaines femmes, des exercices de respiration lente et de relâchement musculaire peuvent aider à leur meilleur contrôle.

La sècheresse vaginale est un symptôme très fréquent à la ménopause. Ce symptôme se manifeste par une sensation d’inconfort et peut gêner les relations sexuelles. Pour soigner la sècheresse vaginale des traitements locaux comme les ovules ou les crème peuvent être utilisés. Ils sont à base d’estrogènes. Aussi, peut-on utiliser les gels et les lubrifiants. Ces produits hydratants ne contiennent pas d’hormones. Ils sont à base d’eau, de polymères ou d’acide hyaluronique. Selon le docteur letombe, ils peuvent suffire à traiter la sècheresse vaginale s’ils sont utilisés au moins deux fois par semaine et avant chaque relation sexuelle. 

Les troubles urinaires, il s’agit essentiellement de la vessie hypersensible et des fuites urinaires. Habituellement, nombre de femmes sont très réticentes à en parler mais une consultation en gynécologie ou en urologie peut les soulager. Il existe des médicaments pour calmer ces envies intempestives d’uriner. Le traitement hormonal et les traitements hormonaux locaux sont également efficaces. Au cas le problème se situerait au niveau des muscles du périnée, des séances de rééducation périnatale chez un kinésithérapeute s’avèrent indispensable. En dehors de ces traitements, il existe un autre traitement très connu appelé traitement hormonal de la ménopause (THM). En effet, le THM apporte à l’organisme les hormones estrogènes et progestérones que les ovaires ne sont plus capables de secréter. Ainsi, il soulage les symptômes de la ménopause qui affectent environs 75% de femmes : bouffées de chaleur ou sueurs nocturnes, irritabilité, baisse de tonus ou du moral, prise de poids, troubles urinaires et sècheresse vaginale. Ce traitement est reconnu comme le plus efficace. Selon des études anglo-saxonnes publiées en 2002, ce traitement présenterait de grands risques de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires.

Rôles des estrogènes et progestérones

Estrogènes

Les estrogènes sont des hormones sécrétées par l’ovaire avant la ménopause; ce sont « les hormones de la femme ». Le principal estrogène s’appelle le 17ß-estradiol. Le 17ß-estradiol est sécrété par l’ovaire de la puberté à la ménopause.

Il a un rôle essentiel dans le cycle, permet à la muqueuse de l’utérus de s’épaissir tout au long du cycle pour préparer la nidation d’un œuf, au vagin d’être correctement lubrifié et il a un rôle sur le développement des seins.

Son action est aussi multiple en dehors de la sphère gynécologique, sur la tonicité de la peau, mais aussi dans le maintien du calcium dans le tissu osseux ou au niveau des articulations. Son rôle positif dans le fonctionnement du cerveau, de la mémoire, est de plus en plus reconnu. Il a aussi une action bénéfique sur les vaisseaux et protège les femmes des accidents vasculaires avant la ménopause.

Progestérones

elle est la 2ème hormone sécrétée par les ovaires.

C’est « l’hormone de la gestation ou de la grossesse ». Elle est sécrétée après l’ovulation pour préparer l’utérus à la nidation d’un œuf.

Elle équilibre l’action des estrogènes sur la muqueuse de l’utérus.

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