Célébration “sexuelle“ de la Saint-Valentin : la santé des «amoureux» menacée

La célébration de la St-Valentin, fête de l’amour, passe dans la plupart des cas, par le sexe. Et souvent de façon incontrôlée. Ce qui accroît les risques sanitaires avec  des conséquences multiples.

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Pour la majorité des gens, avoir les rapports sexuels, c’est avouer à l’autre son amour, c’est lui faire une déclaration d’amour, peu importe la durée de la relation. Faire l’amour, c’est aussi célébrer son amour avec l’autre, c’est lui montrer la sincérité de son amour. De plus, certains pensent que le refus de faire l’amour relève d’une gaminerie agaçante ou à priori d’une niaiserie de retardataire.

C’est bon d’avoir les rapports sexuels si l’on est prêt à assumer les conséquences. Pour les élèves ou étudiants, il y a des risques à faire l’amour. Les rapports sexuels non protégés peuvent entraîner une grossesse précoce ou non désirée. Sous l’effet de la peur ou pour ne pas abandonner les études, ils cherchent à faire un avortement provoqué ou clandestin.

L’avortement expose la jeune-fille à des infections graves pouvant la priver à jamais de la capacité de donner la vie. Lors de l’avortement, peut survenir une hémorragie ou perte de sang à la suite de laquelle la jeune fille peut succomber. En dehors de cela, pour les élèves ou étudiants et les amoureux en général, les risques sanitaires sont multiples. Si les relations ne sont pas protégées, les deux partenaires courent le risque d’attraper une Infection Sexuelle Transmissible (IST) telle que la syphilis, la gonococcie, la blennorragie, les infections à chlamydies et les hépatites B et C. Les hépatites virales B et C sont responsables de plus de 80% des cancers de foie en Afrique.

Selon le ministère de la santé, 13,25% de Béninois soit 1.215.000 Béninois sont atteints des hépatites virales. En Afrique, 750  millions d’Africains sont infectés par le virus de l’hépatite B et 65 millions vivent avec une forme chronique de la maladie. Elles se transmettent par la sueur, le sexe, la salive, le sang et la voie mère-enfant. Les partenaires peuvent attraper une infection génitale. Les IST ou les  infections génitales constituent un lit pour le vih. La contamination au vih est aussi un risque que les amoureux courent en tenant des rapports sexuels non protégés. En 2010, l’Onusida estimait à 34 millions le nombre de personne vivant avec le vih dans le monde dont 22,9 millions soit 68% vivent en Afrique. 59% des personnes vivant avec le vih en Afrique sont de sexe féminin. Au Bénin, selon l’enquête EDS 2006, 1,2% de personne sont séropositives. Ces statistiques doivent interpeller et aider à adopter une discipline sexuelle, même le jour de la Saint-Valentin.

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Une autre pratique très courante est l’utilisation des chambres de passage. À beaucoup d’endroits, durant toute une journée, le même drap utilisé pour tous les usagers. Ainsi, les partenaires qui utilisent ces draps sont exposés aux maladies de la peau. Certaines maladies dermatologiques sont très contagieuses comme la gale. Si pour une raison ou une autre, l’on est obligé d’utiliser ces draps, il est recommandé de mettre un pagne par-dessus, avant de se coucher. La Saint-Valentin n’est pas une panacée, la santé est plus importante, car indispensable pour réaliser les projets personnels. Il est donc important de conserver notre santé en toute circonstance, en faisant attention lors des relations sexuelles.

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