L’Hépatite B n’est pas une maladie incurable

L’hépatite B est une Infection Sexuellement Transmissible (Ist) et toute Ist  augmente le risque d’attraper ou de transmettre le Vih. Cette hépatite est une inflammation du foie potentiellement mortelle et causée par le virus de l’hépatite B.

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Selon la plaquette les ist et le vih/sida, en savoir plus, publiée en mai 2012 par le Programme National de Lutte contre le Sida (Pnls), le virus de l’hépatite B fait partir des 10 virus les plus dangereux au monde. Ce virus est 50 à 100 fois plus infectieux.  Le Professeur Agrégé Nicolas Kodjoh, médecin spécialiste en hépato-gastroentérologie présente les trois phases de manifestation de cette hépatite. Dans un  premier temps, on observe chez le malade des maux de tête, la fatigue, la fièvre, des courbatures, des douleurs musculaires, l’envie de gratter le corps, des troubles de transit, la constipation, la diarrhée. Cette phase dure 5 à 10 jours. Dans un second temps, le malade présente ces signes : la jaunisse, la diminution du volume des urines, les selles décolorées (pas toutes les fois) puis dans un troisième temps le patient est  convalescent et guéri. A ce troisième stade, tous les symptômes précités disparaissent cependant la fatigue persiste pour quelques semaines. Le malade se retrouve entre six semaines et trois mois. L’hépatite B se transmet par le sexe lors des relations sexuelles non protégées, le sang en utilisant de matériel souillé par le sang infecté, les voies materno-fœtale, salivaire et sudorale. C’est une maladie qui pose un sérieux problème de santé publique de par ses modes de contamination faciles et rapides et sa progression vertigineuse qui provoque le décès en cas d’inaction. Le Professeur Agrégé Nicolas Kodjoh atteste que 8,25% de béninois en sont porteurs chroniques soit 765.000 béninois. « Les répercussions des hépatites virales sont dramatiques. En effet, elles contribuent à l’affaiblissement de la population active et au décès des malades adultes. Du point de vue économique, ces hépatites font dépenser énormément les familles et le gouvernement. Car, elles mobilisent pour la prise en charge de lourds investissements qui pèsent sur le financement des ménages et de l’Etat » avait précisé en 2012, le professeur Dorothée Kindé Gazard, le ministre béninois de la santé lors d’une conférence sur les hépatites virales au ministère.  

Il existe des moyens de prévention contre cette affection. Dans ce cadre, il est conseillé le dépistage, les rapports sexuels protégés et l’utilisation de matériels à usage unique pour tous les gestes exposant à un contact sanguin. Le nombre de nouveau cas est en nette progression au Bénin d’où la nécessité d’adoption de bons comportements et surtout de se faire vacciner et vacciner les enfants contre l’hépatite B, car il existe aujourd’hui un vaccin contre cette hépatite disponible au niveau des centres de vaccination et dans les centres de santé. c’est une maladie curable contrairement au vih/sida. A en croire le Professeur Agrégé Nicolas Kodjoh, le traitement des hépatites virales sont disponibles et de nombreux malades sont déjà mis sous traitement et ont recouvert leur santé. L’hépatite C est autant grave que l’hépatite B. Selon les statistiques données par la Croix du Bénin dans sa publication N° 1157 du 3 août 2012, 1/7 béninois est atteint d’une ou l’autre forme de ces hépatites. 

Face à la gravité des hépatites en particulier les hépatites B et C, Le Professeur Agrégé Nicolas Kodjoh propose au Ministère de la Santé la mise en place des dispositifs telle que la formation du personnel de la santé, du personnel des laboratoires, une large diffusion de l’appel de Dakar lancé par les participant à la conférence internationale des acteurs de lutte contre les hépatites en Afrique francophone qui s’est tenue du 26 au 28 juillet 2011 à Dakar au Sénégal, la création d’un Programme National de Lutte contre les Hépatites (Pnlh), une forte communication sur les hépatites B et C afin de sensibiliser les populations.

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