Profanation de palais royal : un fruit de ce que certains rois auraient semé

Le palais royal du roi central de la vallée de l’Ouémé, sa majesté Signon, perquisitionné le mercredi 30 janvier 2013 par des agents de la police nationale qui seraient à la recherche de Me Lionel Agbo dans l’affaire «Offense au Chef de l’Etat».

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Le roi condamne l’acte et parle de la profanation de la franchise royale. Il s’est exprimé à la faveur d’une sortie médiatique en son domicile et en la compagnie d’autres collègues, de notables et dignitaires d’Adjohoun et de l’Ouémé en général. Tous, ils exigent que les auteurs soient punis. Ils exigent même une excuse publique de la part de ces auteurs. Admettons qu’il y ait eu profanation de la franchise royale. Mais on est tenté de se demander si le commandeur de  cette perquisition n’a pas fait usage d’une fenêtre que les rois, ou du moins certains rois ont eux mêmes ouverte et qui permet d’agir sur le caractère sacré de leurs palais. Peut-être qu’il y a eu une exploitation abusive de cette ouverture. Sinon que cette perquisition semble être le début des revers de certains actes que des rois ont posé et qui portent atteinte au respect de certaines règles notamment relatives à leur dignité. La profanation de la royauté n’a-t-elle pas commencé par certains rois. Depuis quelques années, il est fréquent de voir ces chefs traditionnels se déplacer, à la moindre occasion, vers la Marina. Il y en a qui une fois là-bas, font montre d’autres talents notamment artistiques. Dans ce pays, on se rappelle encore de ce roi qui s’est mis dans un rôle de joueur de «akonhoun», un rythme traditionnel du Bénin, au Palais de la marina. Un ministre en a pris beaucoup de plaisir et s’en est bien distrait. Certains rois sont prêts à aller partout, se déplacer pour des soutiens politiques. La politique a ses conséquences néfastes sur les valeurs traditionnelles. On ne montre pas son village du doigt gauche, dit-on. La préservation du caractère sacré de la chefferie traditionnelle et des palais royaux incombe d’abord aux rois. C’est d’hommage qu’il y ait dans le rang de ces gardiens de la tradition, des rois «Yayi Boni» comme on a aussi « cube Yayi Boni », « chaussure Yayi Boni », etc. Au-delà des demandes d’excuses publiques et autres punitions aux auteurs de la perquisition de son palais, le Roi Signon n’aurait-il pas mieux fait d’initier avec ses pairs, un assainissement de leur milieu, entre autres ? Ils se feront plus respectés et leurs palais craints.

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