Une dame rancunière tue le bébé de sa voisine

Les populations du quartier Kindonou à Cotonou ont été, vendredi 7 juin dernier, témoins d’un incident dramatique peu ordinaire. Une dame qui, par rancœur, tue volontairement le bébé de sa voisine.

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Au quartier Kindonou à Cotonou, vendredi dernier, une femme a volontairement donné la mort au bébé de sa voisine. En tirant violemment sur le cordon ombilical du bébé qu’avait mis au monde, quelques semaines plus tôt, sa voisine et qu’elle lui avait confié, le temps d’effectuer une course dans le voisinage.

Et pourtant, elles étaient des amies. Tellement amies que les deux voisines se faisaient confectionner des vêtements identiques et uniformes. Selon le récit de certains habitants, les deux époux, à force de voir leurs femmes dans une relation amicale qui frise la fraternité, sont devenus eux aussi copains.

Il arrivait que les deux couples, désormais unis par l’amitié, partagent des repas, voire plus. Tout semblait bien aller dans le meilleur des mondes jusque… au jour où l’une des femmes, croyant que, du fait de leurs relations, l’enfant de sa voisine était aussi le sien, porta la main sur l’enfant de sa voisine en l’absence de cette dernière. Une fois, sa mère venue, l’enfant a accouru lui raconter qu’il a été battu par la voisine, son amie.

Si un adage africain dit que l’éducation d’un enfant incombe à toute la société, cette mère se réserve personnellement et strictement le droit d’éducation de sa progéniture. Ainsi donc, elle n’a pas du tout aimé que son amie ait corrigé, peu importe la raison, son «œuf qu’elle a porté en son sein pendant neuf mois». Et s’est aussitôt plainte à sa voisine. Pour elle, la ligne rouge était atteinte. Et il n’y avait rien à faire. Les explications de sa voisine pour lui faire entendre raison, étaient comme de l’eau versée sur le dos du canard.

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C’est la fin de l’amitié qui aura duré quelques années. Les deux femmes ne se parlaient plus. Même pas les civilités. Les jours passaient, les mois se succédaient, mais leurs relations ne s’amélioraient point.

Et vint le jour où la voisine mit au monde un bébé. La mère de l’enfant battu est allée rendre visite à sa voisine pour, comme la tradition l’exige, souhaiter la bienvenue au nouveau-né. Et les deux femmes, désormais toutes mères, ont bavardé, reparlé à nouveau de tout, ont même ri en se souvenant de certains vieux moments passés ensemble. La venue au monde d’un bébé n’est-il pas source de bonheur et de réconciliation chez nous ? Evidemment, ou du moins visiblement, elles s’étaient réconciliées.

Réconciliation de vipère

Avec la venue du bébé et l’ambiance amicale et/ou familiale qui a régné les jours qui ont suivi, les habitants ont cru en la réconciliation des deux amies.  Elles semblaient, de nouveau, complices. Mais, très vite, les populations se sont rendues à l’évidence que, si réconciliation il y avait, c’en était une de vipère. Car la mère du nouveau-né, pour vaquer à quelques courses qu’elle pensait effectuer rapidement, confia son bébé à son amie retrouvée, le vendredi dernier. Mais, grande fut sa surprise, de constater dès son retour, son enfant dans un état d’agitation anormal, puis, impuissamment, la mort de son né d’à peine une dizaine de jours.

En fait, pendant son absence, sa voisine a tiré violemment sur le cordon ombilical, qui n’était  pas encore tombé, du bébé. D’après ce que la fautive a avoué quand les populations, qui n’arrivaient pas à comprendre comment le bébé qui était bien portant, soit passé, en l’espace de quelques minutes, de vie à trépas, lui ont demandé des comptes.

Après la plainte déposée par la mère du bébé décédé, la mère rancunière et meurtrière  a été mise aux arrêts. Drôle de femme rancunière.

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