Le président Augustin Ahouanvoébla face à de gros challenges

De grands challenges attendent l’actuelle équipe dirigeante de la Fédération Béninoise de Football (Fbf), après plus de trois ans de crise de leadership. Lacrisequi a secoué le football béninois, depuis le 10 décembre 2010jusqu’ à nos jours, serait-t-elle en train de connaître une issuefavorable, avec l’élection le lundi 30 septembre dernier, de l‘honorable Augustin Ahouanvoébla comme nouveau président dela Fédération Béninoise de Football (Fbf)?

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C’est la question que tous les férus du cuir rond se posent désormais. Aujourd’hui, le football béninois pêche, surtout sur lesplans organisationnels et structurels. Si lechampionnat nationalsouffrecruellement, c’està causedu manquedesérieux etde visionqui ont caractérisél’ancien bureau dirigeant de la Fbf. Or, le sport-roibéninois a connu unepériode de gloire,àtraverslechampionnat national depremière divisionde la saison2009-2010, où laLigue professionnelle defootball a permis aux joueurs, entraîneurs, arbitres, journalistes sportifs, investisseurs, Pouvoir public et autres acteurssportifs, de vivre des fruits de leurs efforts. Mais, aujourd’hui, c’est la déception, la galèreet le mécontentement qu’on observe deleur côté.C’est donc le premier challenge que l’équipe d’Ahouanvoébla doit relever, à tout prix, en réconciliant toute la famille sportive. L’organisation d’un bon championnat, avec tous les autres clubs exclus, tels que Soleil Fc, Requins de l’Atlantique, Mambas Noirs et Cifas.

D’ailleurs, dans sa première déclaration, le porte–parole du nouveau Comité exécutif et 4ème Vice-président, Koto Francis Gbian, a annoncé le démarrage imminent du championnat national dans un délai très bref, «la professionnalisation effective, non plus seulement de la Ligue du Bénin, mais aussi et surtout de la gestion au niveau des différentes instances du football». Egalement, le championnat de catégorie d’âge ne doit pas être oublié par l’actuelle équipe. C’est à travers ce championnat de catégorie d’âge, qu’on pourra détecter de nouveaux talents, et puis les former afin d’assurer la relève. Cela impose alors la mise en place d’une Direction technique nationale de la Fbf. Il est d’autant plus indispensable d’installer cette Direction, car elle permettra de donner une visibilité au travail que les techniciens, qui seront commis à cette tâche, feront sur le terrain. A ce niveau, ce deuxième défi mérite qu’on y accorde une attention particulière.

Le troisième défi du nouveau Bureau exécutif de la Fédération, est le clin d’œil que Augustin Ahouanvoébla et son équipe doivent avoir à l’égard des promoteurs. Aussi, la réouverture du Centre International Ajavon Sébastien (Cifas) est un autre projet important qu’ils doivent régler par tous les moyens, en convaincant le président  Sébastien Ajavion à revenir sur sa décision.

Une autre démarche doit être effectuée à l’endroit de l’ex-capitaine et international béninois, Jean-Marc Adjovi Bocco. Ce dernier avait concocté un bon projet de création de Centre de formation. A cause de l’environnement malsain et «pourri», il a préféré rester prudent, afin de voir si l’horizon se sera éclairci. Il a évoqué, à l’époque, à l’ex-ministre des Sports et des Loisirs, l’assainissement de cet environnement. Avec donc, l’arrivée des nouveaux membres de la Fbf à la direction de cette fédération, on peut dire, sans risque de se tromper, que Jean-Marc Adjovi Bocco reviendra à de meilleurs sentiments, pour implanter ce joyau sur sa terre natale. Les centres de formation d’Akpro Missérété et d’Abomey, considérés par certaines personnes comme des éléphants blancs, doivent aussi être ressuscités.

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Le fonctionnement de ces deux centres de formation sera l’un des atouts sur lesquels l’actuelle équipe dirigeante s’appuiera pour former de nouveaux talents, dans le but de préparer la relève.

Le quatrième et dernier grand chantier qui attend l’honorable Ahouanvoébla et son équipe, est la réconciliation de toute la famille sportive. En ligne de mire, la levée des sanctions contre Victorien Attolou, Bernard Hounnouvi et compagnie, afin de ramener ce camp dans la gestion du football béninois.

Le nouveau président de la Fbf l’a même précisé, dans ses premiers propos, en demandant «à ceux qui étaient déjà partis, ceux qui avaient des griefs contre la Fédération Béninoise de Football, de savoir que le compteur est à présent à zéro».

Primo Corvaro, représentant de la Fifa, a invité le président Ahouanvoébla à tendre la main à l’autre camp, éviter la chasse aux sorcières, et travailler dans un esprit constructif. Voilà une sage déclaration, qui doit guider à chaque instant les nouveaux dirigeants de la Fédération. Car, le cuir rond béninois a besoin de tous ses fils pour se développer.

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