Sida – Homophobies : chercheurs et activistes accusent les pays homophobes

Pour les chercheurs et activistes qui prennent part à la conférence internationale sur le sida qui se déroule à  Melbourne, les pays ayant une législation hostile aux pratiques homosexuelles sont responsables de la propagation du virus du Sida.

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« La cruelle réalité est que dans toutes les régions du monde, les stigmatisations et la discrimination continuent d’être les principales barrières à un accès efficace aux soins » a lancé Francoise Barre-Sinoussi, prix Nobel de médecine ayant co-découvert le virus du sida, à l’ouverture de la conférence.

Elle ne s’est pas contentée d’accuser les pays homophobes de responsables de la propagation du Sida. « Nous devons une nouvelle fois crier bien fort que nous n’allons pas rester immobiles lorsque les gouvernements, en violation de tous les principes des droits de l’Homme, mettent en place des lois monstrueuses qui ne font que marginaliser des populations déjà vulnérables » a-t-elle harangué.

Pour elle et l’ensemble des experts participant à la conférence,  avec les menaces qui pèsent sur eux, les homosexuels ou bisexuels éviteront de se faire tester pour le virus ou de demander à être soignés s’ils sont infectés. Ils envisagent produire une « Déclaration de Melbourne » qui souligne que tous les gays, lesbiennes et personnes transgenre « doivent avoir les mêmes droits et un accès égal à la prévention, aux soins, à l’information et aux services en matière de sida« .

Avec ces accusations, les pays occidentaux, grands financiers des programmes de  lutte contre le sida dans les pays en développement, en 2013 vont renforcer leurs pressions sur pays du Sud qui résistent à la flexibilité envers les homosexuels. Ces pays donateurs vont procéder davantage à la répression contre les pays homophobes par le biais des institutions financières mondiales.

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