Rachidi Gbadamassi a analysé le rejet du projet de constitution et critiqué l’attitude de son ancien mentor Sébastien Ajavon.L’honorable Rachidi Gbadamassi a donné un point de presse hier 23 avril 2017 au Sun Beach hôtel à Fidjrossè. L’élu de la 8e circonscription électorale a donné sa lecture de la situation socio-politique qui prévaut au Bénin depuis quelques semaines.
Il a abordé notamment le rejet du projet de révision constitutionnelle et la dernière sortie du président du patronat, Sébastien Ajavon.
Le point de presse de Rachidi Gbadamassi s’est articulé autour de deux points à savoir l’analyse du rejet de la prise en considération du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, et la sortie de Sébastien Ajavon.
Le député à l’Assemblée Nationale estime que ce qui s’est passé le 04 avril dernier au parlement est trop important pour passer inaperçu. Selon ses explications, la commission des lois a abattu un travail technique préalable qui a recommandé à la plénière la recevabilité du projet de révision de la Constitution. La pratique parlementaire a prouvé que très souvent, les avis émis en commission se confirment en plénière. Mais contre toute attente, certains députés qui ont voté pour le rapport en commission ont voté contre en plénière. L’élu de Parakou, informe qu’il y a eu des pressions sur certains de ses collègues.
« Ce qui s’est passé est purement politique et ne vise pas l’intérêt général », a-t-il fait savoir face aux hommes des médias. Une occasion manquée par le parlement béninois de légiférer pour consolider sa démocratie et renforcer les bases de son développement. Il trouve que la Constitution du 11 décembre 1990 contient des imperfections qu’il fallait corriger. « En l’état actuel des choses, un ministre en fonction ou non ne sera plus jugé. Il bénéficie d’une immunité à vie », déclare Rachidi Gbadamassi.
Lire le dossier « Entretien télévisé de Sébastien Ajavon »
En tout cas, il compte aller à la rencontre de ses mandants pour leur parler de ceux qui sont contre leur intérêt et qui ont fait échouer le projet. La bataille est perdue mais pas la guerre, à en croire le député.
Au sujet de la dernière sortie du président du patronat, l’élu du peuple estime qu’avec la consolidation du bloc Yayi-Ajavon, leur idéal politique a été trahi. « Lorsque le président Ajavon dit qu’il regrette son ancien bourreau, je me demande s’il se souvient de nos sacrifices…, c’est dommage » se désole Rachidi Gbadamassi.
Le conférencier déplore les propos tenus par ASG et lui demande d’oublier la personne physique de Patrice Talon, pour s’en prendre à l’autorité morale s’il y avait des failles au niveau de sa gouvernance.
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