Que c’est beau et juteux d’être préfet sous la rupture. Alors que la grande masse des agents permanents de l’Etat et des populations en général se plaint de l’amenuisement de leurs avoirs, les préfets eux n’ont pas de quoi se plaindre.Ils se frottent même les mains d’être tombés sur une sinécure. Un salaire astronomique qui les met à l’abri du besoin et les propulse au rang des hommes « huppés » de la république.
Par décret N°2017-042 du 25 janvier 2017, le Chef de l’Etat a fixé des salaires mirobolants pour les douze préfets. Tenez, à l’opposé du régime d’austérité imposé aux autres fonctionnaires, les douze préfets reçoivent un salaire qui avoisine, avec les indemnités plus de 2 millions sans oublier les frais de renseignement de 2250000F, 1500000F pour les frais de représentation, 726243 F pour les indemnités de sujétion, 300L de carburant, sans oublier la prime unique d’installation qui est de 5 millions.
Avec tous ces avantages, les salaires des préfets passent du simple à la dizaine en comparaison avec ceux des préfets du temps de Boni Yayi. En effet, sous l’ancien président de la république, les salaires des préfets variaient entre 250.000F et 350.000F pour les mieux lotis. Quant aux frais de renseignement, ils étaient payés par trimestre et étaient de 2 millions pour les deux départements, soit un million par département.
« C’est quelques mois avant le départ de Yayi et après négociations, qu’une décision du Conseil des ministres l’a renforcé en l’élevant à 5 millions par trimestre pour les deux départements, soit 2,5 millions par département », précise un ancien préfet.
En période électorale et au début du quinquennat, il était question de réduire le train de vie de l’Etat en faisant des économies à l’Etat. Le régime avait d’ailleurs essuyé de vives critiques à ce propos. Aujourd’hui, on observe que la situation s’est aggravée sous Talon, et qu’il a fait grimper des salaires « politiques »
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