En Libye, il n’aura pas fallu longtemps pour que les USA et ses alliés européens se retournent contre le maréchal Haftar, pourtant caressé dans le sens du poil jusque-là. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est en proie à un morcellement inédit. Vu sous cet angle, le maréchal Haftar a longtemps été considéré comme celui qui pouvait unifier le pays, au-delà des autorités reconnues. Mais cette reconnaissance ne se limitait que dans le cadre d’une probable soumission aux autorités reconnues.
La fin de l’idylle
Mais tout a récemment basculé quand le maréchal et ses hommes ont pris le contrôle d’importantes installations pétrolières au détriment des autorités appuyées par les occidentaux. Une manoeuvre qui n’est pas du goût de ces derniers. Dans une déclaration commune signée par les USA, le Royaume-Uni, la France et l’Italie entre autres, ils ont tenu à mettre les choses au clair :
«Les installations, la production et les revenus pétroliers de la Libye appartiennent au peuple libyen (…). Ces ressources vitales pour la Libye doivent rester sous le contrôle exclusif de la Compagnie nationale de pétrole, légitimement reconnue, et sous la seule supervision du gouvernement d’union nationale, comme énoncé dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU»
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres le retour des ressources sous le contrôle des autorités reconnues sous peine d’aggravation de l’instabilité et de la crise humanitaire. Ils appellent tous à la fin des hostilités entre les différents camps. Le maréchal Haftar est donc prévenu.
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