La guerre d’Algérie, a toujours été un sujet sensible, au sein de l’opinion française. Tous les présidents français se sont exprimés avec une certaine réserve sur cette période assez trouble.Mais, Emmanuel Macron, dans sa volonté d’apporter de nouvelles méthodes dans la gestion du pouvoir, est en train de faire bouger les lignes. Le président français, a reconnu la responsabilité de la France, dans la mort de Maurice Audin, militant anticolonialiste durant la guerre d’Algérie. Maurice Audin, mathématicien de profession est mort en 1957 en Algérie. Sa famille, a lutté pendant de longues années pour que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans la disparition puis la mort du militant anticolonialiste.
Tout récemment, Emmanuel Macron est venu demander « pardon« à la veuve de Maurice Audin à son domicile.
Avis partagés
La démarche du président français est noble, mais elle n’a pas fait l’unanimité. Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a estimé qu’il faut cesser de se repentir sur les actes qui ont été commis par les générations antérieures.
Hortefeux reconnaît que la guerre d’Algérie a été très douloureuse pour le peuple algérien qui a perdu beaucoup de ses fils.
« Assez de repentance, et plus de mémoire » a ainsi déclaré l’ancien ministre
Il a poursuivi, en précisant que l’histoire est un héritage fait de moments glorieux et de moments sombres. Il dira que la France doit s’approprier cette période et s’assumer pour comprendre tous les contours, afin que les nouvelles générations puissent comprendre les faits qui se sont passés.
« La repentance ne doit pas être un culte, la mémoire doit être un devoir »
Pascal Bruckner salue l’initiative de Macron
L’historien, Pascal Bruckner n’a pas abondé dans le même sens que Brice Hortefeux. Contrairement à ce dernier, il a déclaré qu’il est temps de mettre fin à la culture du secret.
L’essayiste et historien, a notifié que plus la lumière sera faite sur les événements liés à la guerre d’Algérie, mieux ça vaudra pour chacun. France comme Algérie.
« On ne gagne rien à dissimuler la vérité. On a mis déjà plus de 20 ans à reconnaître que ce qui s’est passé en Algérie était une guerre. »
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