L’artiste musicien de renommée mondiale et leader d’opinion ose au cours d’une émission, sur une chaîne publique se prononcer, et à rebrousse poil, sur une question qui fâche ; Les machines électorales. Crime de lèse majesté juge le pouvoir.« La star de la rumba congolaise » comme l’aime à le nommer la presse people africaine, s’est depuis quelques années bien plus fait connaitre par ses démêlés avec la justice qu’avec la portée musicale de ses œuvres. De la France où il ne peut plus s’y rendre pour avoir séquestré ses danseuses à la Zambie qui lui a interdit l’entrée sur son territoire pour avoir agressé un journaliste ; en passant par le Kenya où il a administré des coups de pied à sa danseuse à l’aéroport de Nairobi ou encore la Côte d’ivoire où il a arrêté son concert accusant le promoteur d’Abidjan By Night Festival de le filmer sans contrepartie financière ; les frasques de Koffi Olomidé ont fait grand bruit.
Il n’en reste pas moins que «le grand Mopao » est congolais et conserve auprès de ses concitoyens une notoriété certaine. Alors quand Olomidé au cours d’une émission télévisée grand public, critique ouvertement « les machines à voter », une innovation pour les élections prochaines du gouvernement de Kabila, le pouvoir et ses exegètes voient rouge.
Kevin Kenina, chroniqueur à la RTNC (Radio et Television Nationale Congolaise), de dire, « Comme quoi, la notoriété dans un domaine donné, en occurrence la musique et le show business ne confère pas une omniscience. Sans doute, notre compatriote l’artiste musicien Koffi qui connait quelques déboires avec la justice(…), cherche-t-il à obtenir l’appui des pouvoirs publics sur son sort en fourrant ainsi son nez dans une question jugée sensible comme celle-là pour se livrer à une sorte de chantage? » « si chacun d’entre nous ne donnait des leçons que sur ce qu’il maîtrise le mieux, les vaches seront bien gardées » conclut –il
Laisser un commentaire