Alors que la communauté internationale semble avoir décidé de ne pas reconnaître Nicolás Maduro en tant que président légitime du Venezuela, la Russie et certains de ses alliés comme l’Iran ou la Chine, l’a assuré de tout leur soutien. Une annonce effectuée aujourd’hui et qui était attendue. En effet, le Kremlin a toujours affiché sa proximité avec le chef d’État.
Maduro décrié, peut compter sur la Russie
De plus en plus décrié, contesté et pointé du doigt, Nicolás Maduro doit désormais faire face à Juan Gaido, le chef du Parlement qui s’est autoproclamé, président par intérim. Une situation inacceptable pour la Russie qui a estimé que cette décision était une véritable « violation du droit international ». Selon Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, le seul et unique représentant officiel de l’État vénézuélien n’est autre que Maduro. Toujours selon lui, les dirigeants de l’opposition, qui souhaite le départ de Maduro, auraient d’ailleurs succombé aux pressions externes, notamment américaines.
D’ailleurs, les Américains, par l’intermédiaire du président Donald Trump, ont assuré qu’ils se réservaient le droit d’intervenir militairement parlant, au Venezuela. Une annonce qui a énervé Moscou au plus haut point qui n’a pas hésité à pointer du doigt « l’ingérence étrangère destructrice », la « voie directe vers l’arbitraire et le bain de sang ». De son côté, le président russe Vladimir Poutine a directement appelé Nicolás Maduro, lui réaffirmant tout son soutien, dénonçant lui aussi l’ingérence américaine dans ce dossier.
Une prise de position attendue
Depuis les années Chavez, la Russie est devenue l’un des principaux alliés du Venezuela. D’ailleurs, Moscou, tout comme Pékin, n’a pas hésité à aider financièrement Caracas alors que la crise économique battait son plein. Une récente étude signée Reuters tend d’ailleurs à prouver qu’au jour d’aujourd’hui, Caracas doit pas moins de 13 milliards de dollars à Moscou. Aujourd’hui, un départ de Maduro pourrait avoir de lourdes conséquences économiques pour Moscou et risquerait de compromettre son accès privilégié au business du pétrole. Rosnef, société pétrolière russe, détient aujourd’hui environ 10% de l’industrie pétrolière du Venezuela. Une manne financière non négligeable qui pourrait être amenée à disparaître en cas de changement à la tête du pays.
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