L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation Ouest africaine de la santé (OOAS) réunissent depuis ce mardi 26 février 2019 à Grand-Popo, des acteurs du système sanitaire béninois autour de l’initiative des Equipes médicales d’urgence (EMU). C’est un atelier de sensibilisation qui devra aboutir à une feuille de route pour l’effectivité de ces équipes au Bénin.
Pendant trois jours, ces acteurs vont s’approprier, entre autres, des domaines clés pour le développement de la capacité des EMU ; des règles de l’évolution des impacts et du déploiement des EMU ; des principes et standards en la matière et leur application dans le contexte national ; etc. Ce sera à travers des communications, des travaux de groupe et aussi des exercices de simulation.
Une solution aux urgences sanitaires
Tout ceci permettra «d’accroître et de renforcer les capacités de soins médicaux cliniques du Bénin en vue d’une intervention efficace en cas d’urgence sanitaire» a indiqué Dr Sonia Bédié Kossou dans son allocution lue à l’ouverture de l’atelier, au nom du représentant résident de l’OMS au Bénin. A l’en croire, l’initiative des EMU constitue une clé de gestion rapide et efficace des urgences et catastrophes.
«Ce sont des équipes de professionnels de la santé (personnel médical et infirmier, ambulanciers, paramédicaux, etc.) qui prodiguent directement des soins cliniques aux populations affectées par des urgences et des catastrophes et qui apportent un soutien aux systèmes de santé locaux», a-t-elle expliqué. L’objectif à ses dires, c’est de «préserver la santé, rétablir la santé, protéger la dignité et sauver des vies».
Finir avec l’improvisation face aux catastrophes au Bénin
C’est une initiative en réaction à la gestion de plusieurs urgences de santé publique passées qui ont mis en lumière le besoin de renforcer les capacités de préparation et de réponse ; de mettre en place des mécanismes de coordination souples et efficaces et des normes standards de qualité avec du personnel de qualité, selon Dr Virgil Lokossou, représentant du directeur général de l’OOAS.
«Pour les urgences, nous devons être prêts à tout moment. Mais s’il n’y a pas une équipe prête, ce sera encore une catastrophe» dira le Directeur département de la santé au Mono, Dr Etienne Comlan Hounkonnou. «Leur caractère soudain ne laisse guère de place à l’improvisation» renchérit le Secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose, le paludisme, les Ist et les épidémies (CNLS-TP), Dr Melchior Aissi.
C’est pourquoi, en procédant à l’ouverture de l’atelier ce matin, il a invité tous les acteurs réunis à «identifier les modalités les plus à même de permettre au Bénin de répondre promptement dans de pareilles situations afin de sauver des vies et réduire, autant que faire se peut, les handicaps». Outre ces modalités pour l’effectivité des EMU au Bénin, les conclusions du présent atelier devraient enrichir le plan d’action national sécurité sanitaire, informe le représentant de l’OOAS.
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