Gilets jaunes : la charge voilée de Bayrou contre Édouard Philippe

Alors que le gouvernement français s’apprête à annoncer une série de mesures en vue de contenir les prochaines manifestations gilets jaunes, la classe politique elle, s’insurge. En effet, les nombreuses violences ayant éclaté samedi dernier ont laissé des traces. Si Christophe Castaner est de plus en plus critiqué, c’est tout le système qui semble être mis à mal.

D’ailleurs, François Bayrou semble l’avoir bien compris. Le chef de file du MoDem, soutien du président Macron, estime qu’il est temps que la France opère un « changement profond de culture et de méthode ». Selon lui, la crise des gilets jaunes, aussi intolérables soient ses déviances, est le symbole d’un mal profond qui touche l’hexagone. Celle-ci trouverait d’ailleurs sa source via un mélange de diverses frustrations, «une frustration sociale, une frustration de représentation et une frustration démocratique ».

Publicité

Philippe, un politicien à l’ancienne

Cette crise qui se prépare depuis des décennies maintenant n’est toutefois pas imputable au gouvernement en place. C’est en tout cas ce qu’assure Bayrou, qui ira plus loin en demandant à ce que tous les partis se rencontrent en vue de redéfinir « le projet national de la France et des Français. » Selon lui, le changement promis par l’arrivée de ce jeune président qu’est Emmanuel Macron, n’est pas arrivé. Cette culture centralisée du pouvoir semble avoir repris le dessus sur les envies réformatrices du candidat et de son équipe gouvernementale. Un homme selon lui, incarne parfaitement ce pouvoir « à l’ancienne » à savoir, le Premier ministre Édouard Philippe.

Bayrou salue le grand débat national

Bien qu’il ne soit pas cité, celui-ci semble être directement visé par les reproches du centriste et éphémère Garde des Sceaux. En effet, le Premier ministre a toujours maintenu le même cap en terme de politique, de gouvernance. Cependant, le grand débat semble avoir eu énormément d’impact, François Bayrou qualifiant même cette idée de « nouveau départ » sur lequel il va absolument falloir capitaliser. D’ailleurs, ce dernier estime qu’un remaniement n’est pas la réponse à la crise, simplement qu’une prise de conscience est nécessaire, surtout de la part de la plus haute sphère de l’Hexagone.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité