La cellule de communication conjointe des anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo a sorti un communiqué ce dimanche 21 avril 2019 pour réaffirmer l’engagement des deux personnalités à la préservation de la paix et poser deux conditions pour apaiser la tension préélectorale. Dans ce communiqué, il est fait état d’une probable rencontre entre les deux anciens président et Patrice Talon.
Alors, il rappelle que depuis l’avènement du régime de la rupture combien par leurs comportements et démarches responsables les deux anciens présidents ont montré à souhait leur attachement à la paix et à la défense des acquis démocratiques des forces vives de la Nation. Selon le communique, la sortie du vendredi 19 avril 2019 au marché Dantokpa pour «tirer la sonnette d’alarme sur les risques de confrontation contenus dans l’inattendue, l’inadmissible et l’incroyable décision d’organiser des législatives à l’exclusion des partis politiques de l’opposition par le Président Patrice Talon et sa mouvance», est encore une preuve.
Après avoir rappelé quelques faits survenus ce vendredi-là, la cellule de communication relève, une fois encore, que «la stupeur était générale et à son comble lorsque les responsables de la police républicaine affirment sans sourciller qu’ils auraient été victimes de jets de pierres de la part des agents de sécurité des deux présidents affublés du titre de mercenaires».
Ensuite, il est loisible de constater que l’agression délibérée des anciens présidents de la République, la répression féroce des populations, les arrestations tout azimuts, les contraintes à l’exil ou à la clandestinité et le musellement des libertés ont fini d’instaurer dans notre pays un régime de terreur. Nous recherchons la paix pour notre pays, le règlement de nos différends par le dialogue et le consensus.
Deux préalables
Et donc, les deux anciens chefs d’Etat veulent la paix pour le Bénin. Ils estiment cependant que «l’efficacité de la concertation et la prévention contre la ruse et la rage exigent la prudence qui n’amoindrit en rien l’engagement à trouver une sortie de crise heureuse». C’est pourquoi ils exigent qu’on inflige «une sanction exemplaire aux agents de la police républicaine qui ont organisé la répression de la visite pacifique du vendredi 19 avril 2019 notamment en agressant les anciens présidents de la République par gaz lacrymogènes». Ce serait «un signal fort» qui va traduire la volonté de renouer avec «le respect des droits de l’homme de la charte internationale des droits civils et politiques à laquelle le Bénin a souscrit».
Aussi, en prélude à l’amorce de la vie politique apaisée dont la réunion serait un maillon, ces anciens présidents demandent «que le président Patrice Talon adresse un message à la Nation pour suspendre le processus électoral en cours en vue de s’engager dans la recherche du consensus pour des élections législatives inclusives, transparentes et crédibles».
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