Face à l’impasse politique dans le processus électoral devant aboutir à la désignation des députés de la 8è législature du Bénin, le président Patrice Talon a donc échangé avec les présidents des institutions constitutionnelles et des autres institutions de la République. Cette rencontre a accouché d’un communiqué avec des gènes d’incongruités.
Ledit communiqué fait allusion à un coordonnateur qui est l’initiateur de la rencontre. Mais à aucun moment le communiqué n’a nommé ce mystérieux coordonnateur. Mieux, c’est seulement Joseph Gnonlonfoun, médiateur de la République qui a signé le communiqué en qualité de porte-parole. Pour la crédibilité de ce texte, il eut fallu que tous ces présidents d’institutions apposent leurs signatures.
Caution au «match amical»
Aussi, face à l’absence de consensus au niveau du parlement, les présidents des institutions de la République semblent-t-ils afficher une indolente résignation. Ils «appellent à la poursuite du processus électoral et à la tenue des élections à bonne date». C’est donc acté pour eux et il faut continuer dans cette voie qui mène à un «match amical» entre l’Union progressiste et le bloc Républicain, deux blocs du roi.
Cette résignation déguisée met encore plus à nue, la théorie du complot en cours contre le peuple. Et comme pour faire consommer à tout le monde leur «forfaiture», ils ont trouvé l’ingénieuse idée de flatter l’égo des Béninois par des phrases toutes faites comme «il est également établi qu’aussi bien les acteurs politiques, les organisations syndicales et celles de la société civile, que le peuple entier sont attachés à la préservation de l’ordre constitutionnel». En sommes, c’est un communiqué qui montre qu’ils ont bel et bien scellé le sort de ces élections législatives et que l’opposition est bien mise de côté.
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