Libye : la France face à la guerre qu’elle a (en partie) initiée

Le 22 mai dernier, Emmanuel Macron recevait le maréchal libyen Khalifa Haftar. L’occasion pour les deux hommes d’échanger sur la situation actuelle en Libye, les forces d’Haftar ayant lancé une offensive en vue de reprendre Tripoli aux mains du Gouvernement d’Union national, le 4 avril dernier. Aujourd’hui,la résolution du conflit est dans une impasse.

En effet, une source proche du dossier assurait à la suite de cette rencontre que « la défiance connue entre les acteurs libyens est plus forte que jamais aujourd’hui ». Selon les premières indications entourant cette rencontre entre le président Macron et le maréchal Haftar, un cessez-le-feu ne serait pas à l’ordre du jour, au contraire même puisque l’embargo imposé par l’ONU sur la vente d’armes a récemment été violé. Seule lueur d’espoir ? Le maréchal Haftar a reconnu qu’une sortie de crise passera par un dialogue politique.

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La France, face à ses responsabilités

Une situation qui semble toutefois tourner en rond. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a toujours été très impliqué dans le dossier Libyen. Toutefois, rien ne semble aller dans le bon sens et de plus en plus de nations ont un avis sur la question. Ainsi, la Turquie et le Qatar soutiennent très clairement le Gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj alors que l’Égypte, les Émirats ou encore l’Arabie Saoudite sont en faveur du maréchal Haftar. Résultat, de plus en plus d’acteurs entrent en jeu, auxquels les milices libyennes sont à ajouter, rendant de possibles négociations fortement compliquées d’autant qu’Haftar ne souhaite travailler qu’avec le GNA.

L’ONU craint l’enlisement du conflit

Ainsi, l’entretien a permis de mettre en avant une nouvelle donne, le maréchal Haftar avouant en outre que, pour le moment, les conditions à un arrêt total des combats n’étaient pas encore réunies. Une sortie qui embarrasse Paris au plus haut point. Engagé en Libye depuis des années, notamment lorsque la France a contribué au départ de Kadhafi, Paris a de plus en plus de mal à jouer le rôle qu’il voudrait dans ce dossier. Ce conflit, qui est en train de prendre de nouvelles dimensions, pourrait d’ailleurs s’éterniser et devenir bien plus violent, selon l’émissaire spécial des Nations unies, Ghassan Salamé.

Une réponse

  1. Avatar de Malick
    Malick

    J’espère que Sarkozy suis les informations et voit bien les conséquences de ce qu’il a créé. Et nous n’entendons pas la CPI à ce niveau..!

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