USA: Trump en colère après la libération du djihadiste John Walker Lindh

La libération du djihadiste John Walker Lindh ne plaît pas du tout au président américain Donald Trump. Au contraire même, ce dernier estime qu’en 17 ans, le prévenu n’a pas « renoncé à l’apologie du terrorisme ». Tôt dans la matinée, ce dernier a d’ailleurs pu quitter sa cellule de la prison de Terre Haute, dans l’État de l’Indiana.

Assurant que ce dernier serait surveillé de très près par les services secrets américains, Donald Trump a continué, déplorant qu’aucun recours n’ait pu être mis en place afin d’en arriver à cette situation. Même son de cloche chez Mike Pompeo, secrétaire d’État et ancien directeur de la CIA, qui a qualifié cette sortie d’inexplicable, dépassant même l’entendement. « D’après ce que je comprends, il menace toujours les États-Unis d’Amérique et il croit toujours au jihad qu’il a mené et qui a tué un grand Américain », a-t-il continué.

Publicité

Des questions se posent

Certains sénateurs américains, comme Richard Shelby ou encore Maggie Hassan, ont également fait part de leurs inquiétudes, estimant que les services de sécurité allaient devoir rester aux aguets, face à des individus qui, près de vingt ans après les faits commis, continuent d’appeler à la violence extrémiste. La fille de Johnny Spann, militaire américain assassiné par Lindh et ses compères, a également appelé le président Trump à faire quelque chose afin de bloquer sa libération anticipée. Malheureusement, comme ce dernier l’a rappelé, il aurait tout de suite actionné n’importe quel levier visant à empêcher cette libération, s’il en avait eu les moyens.

Pour rappel, John Walker Lindh a été arrêté à la fin du mois de novembre 2001, à la suite d’une offensive américaine, menée après que les attentats du 11 septembre 2001 aient été perpétrés. Capturé puis jugé, il sera ensuite condamné à 20 ans de prison après avoir plaidé coupable de services rendus aux talibans. Né près de San Francisco, Lindh s’est converti à l’Islam au lycée avant de finalement se rendre au Yémen, en 1998, afin d’y apprendre l’Arabe. Il se rendra ensuite du côté du Pakistan puis de l’Afghanistan afin de grouper les rangs des talibans. Capturé, il sera ensuite interrogé par Johnny Spann avant que ce dernier ne soit assassiné à la suite d’une mutinerie.

Lindh, une libération sous conditions

Sa libération pour bonne conduite est toutefois accompagnée de mesures probatoires, relativement sévères et concises. Ainsi, outre le fait de ne pas avoir le droit de voyager, ce dernier verra ses recherches internet être filtrée et surveillée. En outre, il n’aura pas le droit de communiquer dans une autre langue que l’anglais, sauf permission accordée. Il se murmure que Lindh devra également s’installer dans l’État de Virginie, près de Washington. Une libération anticipée donc, mais largement surveillée. Pas sûr que cela ne suffise à ses détracteurs qui, article de NBC à la main, rappellent qu’il a fait l’apologie de Daesh en février 2015, estimant que ce dernier faisant un « travail formidable.« 

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité