France : Patrick Balkany veut rester avec sa femme parce qu’elle a besoin d’une présence

Le fameux procès Balkany, a pris fin hier, mercredi 19 juin. L’occasion pour tous les partis de jeter leurs dernières forces dans la bataille afin de convaincre les magistrats. L’événement lui, aura été l’un des faits marquants de cette année 2019, notamment à cause de la gouaille du prévenu qui, bien que cloué au pilori, continue d’interloquer.

On se souviendra par exemple de cette scène improbable, lorsqu’il reprendra publiquement son avocat maître Éric Dupond-Moretti sur son âge ou encore de ses rapides interventions au micro de l’émission Quotidien, lorsqu’il avouait que « la taule, c’est jamais bien », en référence à l’échec LR aux Européennes mais aussi et surtout à sa situation personnelle. Personnage emblématique de la scène politique française, Patrick Balkany et sa femme étaient toutefois bel et bien jugés pour fraude fiscale et corruption.

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Balkany, un vieux briscard de la politique

D’ailleurs, Antoine Vey, second avocat de la défense l’assure, Balkany est un vieil homme politique, dans le sens ou ce dernier semble être comme figé dans le temps. « Vous ressemblez plus à un homme politique du XXe siècle que du XXIe. Je vous imagine plus partager un cigare avec un Winston Churchill qu’à picorer des graines de quinoa avec un Yannick Jadot« , a-t-il ainsi lancé, s’interrogeant toutefois sur la pertinence des réquisitions du parquet à l’encontre de son client.

Il y a quelques jours, nous apprenions ainsi que Patrick Balkany encourait sept ans de prison, dix ans d’inéligibilité ainsi que la confiscation totale de ses biens pour corruption. Selon lui, les biens de la famille lui reviennent de droit, toutefois la justice serait en train de se faire avoir par les « hypothèses adaptées au gré des témoignages ». Sa demande ? La relaxe d’un dossier qu’il estime être vide. Même son de cloche chez Dupond-Moretti qui n’a pas hésité à aller loin dans la comparaison lors de son plaidoyer.

Balkany implore de rester auprès de sa femme

En effet, dans les deux volets du procès (blanchiment de fraude fiscale et corruption), le Parquet National Financier réclame quatre et sept ans de prison. « Une justice qui réclame 11 ans pour fraude fiscale, moi qui suis un vieux con je trouve ça monstrueux », a-t-il ainsi lancé, ajoutant que Balkany vient d’une époque au cours de laquelle frauder les impôts faisait partie de la culture populaire. En outre, la défense a tenté de jouer sur la corde sensible en évoquant cette fois-ci le sujet d’Isabelle Balkany, la femme de l’élu.

En convalescence après une tentative de suicide, cette dernière risque deux ans de prison ferme. Patrick Balkany lui, invité à parler une dernière fois à la barre, assure qu’il est prêt à assumer les conditions imposées à la justice, toutefois ce dernier appelle à se faire entendre sur un point, celui de sa femme. « Elle aurait vraiment voulu être au tribunal, elle avait des choses à dire », a-t-il ainsi expliqué, avant de demander à rester auprès d’elle, elle qui en a psychologiquement besoin.

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