Guerre commerciale : négociations de la dernière chance entre les USA et la Chine

Alors que les États-Unis ont frappé  fort en sanctionnant Huawei, dans ce qui semble être l’une des répercussions de la guerre commerciale que se livrent Washington et Pékin, les deux capitales ont décidé de s’écouter. Mardi soir, États-Unis et Chine ont ainsi annoncé la reprise du dialogue au plus haut niveau, afin de trouver une porte de sortie au conflit qui lie les deux nations.

Reste maintenant à savoir si ces apparents signes de détente signifient la fin probable de la guerre commerciale. Pour le moment, difficile de savoir. Toutefois, le président Trump a avoué s’être longuement entretenu avec son homologue chinois, Xi Jinping et a confirmé l’information selon laquelle les deux devraient longuement se rencontrer à l’occasion du prochain G20, au Japon. D’ici là, les équipes des deux hommes resteront en contact et commenceront ainsi à poser leurs conditions, dès aujourd’hui.

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Le président Xi prône le dialogue

Du côté chinois, on voit d’un bon œil la reprise du dialogue. Le président Xi, qui fustige depuis le début cette guerre économique plaide ainsi en faveur de pourparlers. Selon lui, les deux pays auront bien plus à gagner en collaborant qu’en s’affrontant constamment. Attention toutefois, rien ne permet d’assurer que la reprise des négociations sera forcément suivie d’annonces positives, comme la fin de la hausse des taxes douanières punitives. 

Récemment interrogé à ce sujet, Larry Kudlow, conseiller auprès de la Maison Blanche a ainsi invité à la prudence, assurant qu’il ne servait à rien de spéculer sur l’issue de cette rencontre. Preuve que le gouvernement américain ne semble pas être prêt à lâcher aussi facilement, ce dernier a rappeler que Washington souhaitait des « changements structurels » notables. De son côté, le président  Trump voit cette main tendue comme une aubaine « Je pense que nous avons une chance. La Chine veut un accord. Ils n’aiment pas les tarifs douaniers ».

Rien n’est encore acquis

Il y a quelques semaines, le président Trump a sommé le représentant américain au commerce (USTR) de mener une enquête approfondie sur la faisabilité d’imposer de nouvelles taxes douanières à l’encontre de Pékin, si les deux nations n’arrivaient pas à trouver d’accord. Accusant Pékin d’avoir retourné sa veste concernant l’ensemble de ses engagements pris afin de stopper ses pratiques commerciales déloyales, Trump envisage d’imposer de nouvelles taxes sur l’ensemble des biens importés en Chine, soit sur plus de 500 milliards de dollars.

Les entreprises américaines, sceptiques

Si les États-Unis arrivent à gérer cette crise économique, les entreprises chinoises elles, perdent du terrain. Acceptant de baisser leurs prix afin de compenser la hausse des taxes, ces dernières perdent de l’argent et donc, des parts de marché. Toutefois, à moyen et long terme, les États-Unis pourraient davantage souffrir de cette politique, le président du géant de la grande distribution, Walmart, a ainsi confirmé qu’une nouvelle hausse des taxes pourrait coûter deux millions d’emplois aux Américains et réduire drastiquement la croissance du PIB américain.

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