Dennis Muilenburg, directeur général de la société américaine Boeing, semble être bien conscient du second gros problème rencontré par sa firme. En effet, si d’un point de vue technique et logistique, des centaines de 737 MAX sont immobilisés pour encore quelques semaines, la perte de confiance engendrée par les récents troubles n’incite pas à l’optimisme.
Résultat, afin de montrer à la face du monde que de nombreux progrès ont été réalisés et que Boeing reste digne de confiance malgré la série d’incidents survenus en Indonésie et en Éthiopie, qui aura coûté la vie à 346 personnes, Muilenburg a confirmé toute une batterie de tests. Ainsi, ce ne sont pas moins de 500 vols d’essai qui ont été menés sur les 737 MAX, avec le nouveau logiciel censé mieux réguler l’utilisation du MCAS, ce système anti-décrochage, responsable des crashs successifs.
Muilenburg tente de regagner la confiance des usagers
« Nous savons que la relation de confiance a été brisée au cours de ces derniers mois » a confirmé Muilenburg, ajoutant qu’à ce stade, Boeing faisait tout pour rattraper son retard. Aujourd’hui, les logiciels présents dans les 737 MAX ont tous été revus. Afin de prouver que ses équipes travaillent d’arrache-pied, Muilenburg a également confirmé qu’il avait pris part à deux de ces vols d’essai.
Boeing, des pertes importantes
Aujourd’hui, Boeing se retrouve donc dos au mur. En effet, après la série de catastrophes, la firme a été pointée du doigt pour sa proximité avec la FAA, l’autorité américaine de régulation de l’aviation civile, et pour ses agissements. Ne communiquant pas très bien au sujet du MCAS, Boeing a été forcé de voir que ses avions allaient être laissés au sol le temps qu’une solution soit rapidement trouvée au sujet du logiciel MCAS.
Amende record, pertes historiques
Après avoir perdu 2.9 milliards de dollars au cours du dernier semestre, la firme a confirmé qu’elle aurait à payer près de 5 milliards de dollars de dédommagement aux compagnies aériennes forcées d’immobiliser les appareils. Au niveau boursier, la situation économique mondiale plus que tendue, couplée aux déboires rencontrés par l’avionneur, a fait plonger la valeur d’une action à 331.06 dollars, le record à la hausse étant établi à 440 dollars (mars 2019).
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