Danger de l’extrémisme blanc : Trump contredit le FBI et les démocrates

Aux États-Unis, depuis la double attaque du weekend dernier, qui a fait une trentaine de morts, de nombreuses voix s’élèvent afin de souligner le développement de l’extrémisme blanc sur le sol américain. En effet, le tireur d’El Paso, a décidé de passer à l’action, estimant que le Texas subissait une véritable vague d’immigration hispanique.

Sur le réseau social 8Chan, ce dernier a publié quelques minutes avant son attaque, un manifeste au cours duquel il pointe du doigt et souligne l’arrivée massive de migrants dans cet État du Sud. D’ailleurs, les autorités ont décidé de requalifier son acte, en tant qu’attaque de type terroriste. Pour cela, le tireur risque la peine de mort. Aujourd’hui, alors qu’il n’y avait pas franchement de débat à ce niveau-là au sein du paysage politique américain, il semblerait que la question de l’extrémisme blanc soit apparue, posant de fait un nouveau problème en plus de celui de l’accès facilité au droit au port d’armes à feu.

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La menace du terrorisme intérieur refait surface

Du côté démocrate, on estime par exemple que la question est devenue essentielle et que le président américain se doit d’y apporter une réponse. D’autres en revanche, comme le président américain Donald Trump qui penchent plus à droite, semblent affirmer qu’il n’y a pas de soucis à ce niveau-là. Un discours qui agace et qui commence à être pointé du doigt. Deux candidats aux primaires démocrates, Joe Biden et Cory Booker ont d’ailleurs dressé mercredi dernier, les parallèles entre les revendications du tireur d’El Paso et la rhétorique de l’actuel pensionnaire de la Maison Blanche.

Selon Booker, le problème de la suprématie blanche est bien trop ancré dans la culture américaine. Depuis les lois confirmant la ségrégation, jusqu’aux différentes abrogations et encore après, les blancs américains ont toujours cherché à rester au-dessus de la mêlée. « Il n’y a pas de neutralité dans ce combat » a d’ailleurs insisté celui qui est sénateur, estimant que deux camps s’opposent aujourd’hui, celui de ceux qui font la justice et ceux qui créent les problèmes. Enfin, selon ses dires, les manifestations de la suprématie blanche sont souvent perpétrées grâce à ce que Booker a appelé de l’ignorance, ou une « dangereuse tolérance ».

Trump a d’autres problèmes

Du côté Trump, la question de la suprématie blanche ne se pose pas une seule seconde. En effet, le problème semble être secondaire, voire même tertiaire, les tensions commerciales avec la Chine occupant actuellement tout l’espace. « Notre pays avancera au ralenti avec Joe Biden » a ainsi tweeté le président Trump, ajoutant que ce possible futur crash, rendra la Chine heureuse. Toutefois, cette apparente décontraction tranche clairement avec le rapport rendu par le directeur du FBI, Christopher Wray.

Trump tacle Biden

Ce dernier a effectivement averti les élus que la menace du terrorisme intérieur commençait à se faire de plus en plus pressenter. D’ailleurs, le nombre d’arrestations lié à ce genre de fait est devenu sensiblement le même que le nombre d’arrestations pour terrorisme international. La grande majorité des personnes arrêtées feraient état d’une idéologie suprémaciste blanche. Des propos qui tranchent avec ce que Trump affirmait lundi, suite à la double fusillade du weekend. Interrogé suite aux tragiques événements, le président Trump a assuré qu’il ne pensait pas que le problème des suprémacistes blancs en était réellement un. « Je pense qu’il y a un petit groupe de gens qui a de vrais gros problèmes » a-t-il ensuite lancé.

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