Par un communiqué daté de ce mercredi, le Parti communiste du Bénin (PCB) a réagi à la fermeture des frontières du Bénin par le Nigeria. Après avoir rappelé le contexte et les affres de cette fermeture sur le peuple béninois, le parti trouve que Talon et son gouvernement ne font rien pour arranger les choses.
Huit jours après la fermeture de ses frontières avec le Bénin par le Nigéria, le Parti communiste du Bénin sort de son silence. Dans son communiqué le parti dénonce l’irresponsabilité et l’inaction affichées du pouvoir de Talon face à la fermeture par le Nigéria de sa frontière avec le Bénin. Face à la situation que vit le bas peuple, il appelle le pouvoir à des mesures en faveur des petits producteurs. Car, selon le PCB, du jour au lendemain, «le prix de l’essence «de contrebande» en provenance du Nigeria utilisée par la majorité des usagers de véhicules et qui permettait de faire vivre plus d’un million de Béninois, est passé à Cotonou de 335 CFA à 500 et à Parakou cela touchait les 800 FCFA».
Avec cette situation de fermeture, «les petites activités transfrontalières qui faisaient vivre des milliers de gens sont arrêtées». De même «de nombreux autres petits producteurs à l’intérieur du pays dont la clientèle ou la destination est nigériane sont du jour au lendemain sevrés et dans l’incapacité d’honorer les obligations de crédit». Sans oublier le fait que, déjà depuis l’arrivée du régime de la rupture, « les productions de gari, de manioc, d’igname etc. des pauvres Béninois sont restées sur les bras des producteurs suite à la décision d’interdiction d’exportation (et sans aucune alternative aux producteurs) de ces produits vers le Nigéria».
Prendre la mesure de la situation
Alors, le PCB se demande si «la misère aggravée imposée au peuple ne préoccupe donc pas les dirigeants de la Rupture parce que peut-être et sûrement quelque part ils y trouvent leur compte ?». Au lieu de prendre conscience de la paupérisation grandissante, le gouvernement ne pense qu’à reprendre le déguerpissement des petits vendeurs des bords des rues et des marchés ou les destructions des habitations des populations comme à Xwlacodji. «Leur préoccupation, c’est comment « évaluer » pour licencier des milliers d’enseignants, détruire l’Ecole, depuis l’enseignement supérieur au primaire avec la fermeture insensée d’établissements privés d’enseignement supérieur, supprimer des centaines d’Ecoles primaires publiques des contrées et accroître les peines des enfants et des parents pauvres», relève le parti dans son communiqué.
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