Installé le 16 mai dernier la 8è législature de l’assemblée nationale du Bénin a bouclé 100 jours d’existence. Invité sur e-télé ce dimanche, le président de la commission des lois, Orden Alladatin est fier d’être un des représentants du peuple dans un parlement qui fonctionne bien avec des réformes entreprises.
«100 jours, ça fonctionne». C’est là, la réponse du député Orden Alladatin concernant le fonctionnement de l’assemblée nationale dirigée par Louis Vlavonou. Pour le président de la commission des lois, «c’est une charge, c’est une mission et un honneur d’être parmi l’élite appelée à représenter 11 millions de Béninois à l’assemblée nationale». Tout en déplorant le contexte de la mise en place de cette mandature, il pense que l’essentiel est que «nous avons été aux élections et 83 députés ont été élus et installés». Il estime que la démocratie béninoise est en marche. Pour le député de l’Union progressiste, le début de ce mandat consacre le début d’un changement au parlement béninois. Car, des réformes sont en cours et les prochains jours vont permettre aux Béninois d’en faire une opinion.
Au niveau de l’administration
Au niveau de l’administration, Orden Alladatin informe qu’un déploiement du personnel en cours et que les députés auront le temps d’évaluer. Une campagne de ponctualité se fait actuellement au niveau de l’administration avec des visites inopinées des questeurs et même du président de l’assemblée nationale. Une réforme a été entreprise au niveau de la cérémonie des couleurs les lundis. Au niveau des plénières ou sessions, la compagne de ponctualité se fait mais avec la prise en compte du règlement intérieur.
Orden Alladatin explique que les commissions travaillent normalement. Mais, elles n’ont pas encore beaucoup de matière. Désormais, les commissions travaillent les mercredis pour laisser les vendredis aux travaux de terrain. Le vote du budget 2020 de l’assemblée nationale est un exemple du bon fonctionnement du parlement. Ceci a permis de vite mettre à disposition, le budget du parlement pour que le gouvernement puisse l’intégrer au budget général de l’Etat exercice 2020 en cours d’élaboration.
Des réformes à ne pas arrêter
Concernant le système partisan, le député estime que c’est un cap qui a été franchi et qu’il ne faut pas arrêter l’évolution. Il trouve qu’avoir seulement deux groupes parlementaires est une évolution. Cela instaure un renoncement du confort personnel du député pour le confort du peuple. «Nous allons inexorablement vers la constitution de grands partis politiques. Et les signaux sont au vert», a déclaré le député.
Il aurait aimé avoir plus de diversité à l’assemblée nationale mais, «nous sommes dans une période de transition». Il a saisi l’occasion pour relever une incohérence dans la lecture de la loi à propos de la désignation des députés pour le Cos-Lépi. Pour lui, le code électoral en vigueur ne parle pas d’opposition. Le code parle plutôt de majorité et de minorité parlementaire.
Les défis à relever
Au nombre des défis qui attendent l’actuelle mandature selon Alladatin, se trouve le contrôle de l’action gouvernementale. Selon le député, ce contrôle intéresse les populations. Car, elles ont peur du système de gestion mise en place par le passé. Mais, Orden Alladatin connaît l’actuel système de gestion et lui voue une confiance presqu’aveugle.
L’actuel parlement compte donner les moyens au gouvernement afin qu’il puisse donner de l’eau aux populations et faire en sorte que la situation de fermeture de frontières et ses répercussions «ne nous arrivent plus». Autrement dit, la mandature va s’atteler à donner au régime de la rupture les moyens pour développer le Bénin. Aussi, «chacun de nous doit travailler pour déconstruire la mauvaise image que l’opinion a des députés», conclut le député Orden Alladatin.
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