Une délégation béninoise conduite par le président Talon, a participé la semaine écoulée à la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD7). Au terme de cet évènement, on a annoncé plusieurs milliards de dollars de retombées pour les pays africains, mais pour l’instant il est impossible d’avancer des chiffres sur la part qui revient au Bénin, soutient Casimir Kpédjo.
On « est allé là-bas pour aller montrer comment on a faim»
Pour l’invité de l’émission Boulevard des opinions de Soleil FM ce lundi, « il n’y a aucun document officiel qui (permet) de dire que le Bénin est allé au Japon avec telle catégorie d’opérateurs économiques et voilà ce qu’ils ont négocié et voilà ce qu’ils ont obtenu ». Ce que je retiens c’est que nous avons obtenu du Premier ministre japonais, la promesse ferme de nous aider à sécuriser notre alimentation, poursuit le journaliste, spécialiste des questions économiques.Il n’a pas manqué d’exprimer ses regrets à ce sujet. Pour lui, pendant que les autres pays parlent d’industrialisation, le Bénin est allé traiter des questions alimentaires et d’éducation. On « est allé là-bas pour aller montrer comment on a faim, de quoi avons-nous besoin » tranche Casimir Kpédjo qui rappelle que le Bénin n’a pas des problèmes d’insécurité alimentaire, en dehors des localités de l’Atacora et une partie du Mono.
La fermeture des frontières nigérianes est une opportunité pour le Bénin
Le client de la Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) a aussi opiné sur les propos du ministre de l’économie et des finances qui laissait entendre au Japon que le Bénin avait pour objectif de transformer les 2 /3 de sa production nationale. Pour lui, » ce n’est pas avant 2066 que le Bénin va transformer les 2 /3 tiers de sa production. « Ça fait 66, 66% de la production nationale qu’on doit transformer.Si vous transformez ça, vous quitter le niveau de sous-développement » estime le journaliste. L’autre sujet évoqué avec Casimir Kpédjo, c’est la fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigéria. De l’avis de l’analyste, cette situation est « une opportunité pour le Bénin ». Le pays doit même remercier le président Buhari pour lui avoir ouvert les yeux sur ce que représente la zone de libre-échange continentale, poursuit l’invité de soleil Fm.
Des ennuis judiciaires avec Charles Toko
In fine, le journaliste a évoqué ses ennuis judiciaires. Il dit être attendu le 26 octobre à la Criet pour poursuivre les débats dans le procès qui a été ouvert après son arrestation en avril dernier pour publication de « fausses informations » contre l’économie nationale. Outre ce procès à la Criet, le journaliste doit également comparaître devant le tribunal de Cotonou le 27 septembre prochain pour répondre à une plainte de Charles Toko, le maire de Parakou. L’édile de la grande ville du nord n’aurait pas apprécié les écrits du journaliste sur un projet qu’il a soutenu.
Répondre à DJOBIDO Annuler la réponse