Depuis que Washington et Pékin se sont lancés dans une spirale négative, via laquelle les deux nations ne cessent de se répondre en mettant en place toute une série de sanctions économiques, une société semble avoir perdu gros, Huawei. En effet, le géant Chinois est désormais sur la liste noire des partenaires Google et ne bénéficie plus des services du géant Américain.
Mais ce n’est pas tout puisque la société chinoise va également devoir jouer des pieds et des mains si elle souhaite collaborer avec d’autres entreprises américaines, qui jadis, fournissaient le géant du multimédia en composants. Le gouvernement Trump a effectivement pris la décision de boycotter Huawei en l’obligeant à obtenir des dérogations si jamais elle venait à vouloir collaborer avec certaines sociétés basées aux États-Unis. Une perte de temps considérable et donc d’argent, qui pourrait toutefois être bientôt compensée.
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Russie et Chine, ensemble pour la technologie
La Russie s’est montrée très intéressée par les technologies Huawei. La 5G, qui fait tant peur aux Américains pour qui le groupe œuvre au compte du gouvernement chinois, semble avoir trouvé écho auprès du Kremlin. Un rêve pour les russes, gros consommateurs d’internet sur smartphones qui vont bientôt pouvoir se frotter au débit Huawei qui vient d’ouvrir sa toute première zone de test 5G. L’accord lui, a été signé au mois de juin dernier, à l’occasion de la venue de Xi Jinping en Russie, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg.
D’ici à 2024, la Russie devrait d’ailleurs déployer la 5G sur toutes les grandes villes du pays. Zhao Lei, président de la branche russe de Huawei, semble être persuadé que cette collaboration portera ses fruits, affirmant en outre que sa société espérait déjà développer la 6G et la développer, là encore, un peu partout dans le monde. De quoi assurer à Huawei sa place de leader à la pointe des nouvelles technologies ultrarapides. De son côté, Moscou confirme également son intérêt pour ces nouvelles fonctionnalités et confère à la Russie sa place de numéro un dans ce secteur, le pays étant souvent comparé à un immense laboratoire sur ce point-là.
Un front contre Washington ?
Cette collaboration n’a donc rien de surprenant, à l’heure où les relations avec les États-Unis sont de plus en plus tendues, que ce soit pour la Russie ou pour la Chine. L’idée ici est donc de créer un véritable front commun, un bloc d’alliance technologique contre Washington. Selon Sylvain Chevallier, du cabinet BearingPoint, « le fait qu’ils prennent la parole sur le système d’exploitation est vraiment une menace géopolitique, ça veut dire : on va prendre notre autonomie par rapport au monopole américain de l’OS sur les smartphones dans le monde ».
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