En mars, le citoyen afro-américain Timothy Hucks a été conduit à un poste de police à Rabat, d’où il aurait été conduit dans une autre ville avec un groupe de migrants subsahariens dans un bus. Une expérience inhabituelle pour ce citoyen américain qui deux heures durant aurait été dans les chaussures de migrants sans papiers, et qui aurait-il témoigné, aurait changé son regard et sa manière de vivre sur le sol marocain.
« Avoir de l’audace » pour envisager ou vivre en tant que Noir au Maroc
Le 21 mars, Timothy Hucks, un noir américain avait été au mauvais moment au mauvais endroit. Le New-Yorkais, qui séjournait à Rabat à l’époque, aurait été arrêté en raison de la «couleur de sa peau», alors qu’il se rendait dans un magasin en bas de chez lui. Ce Vendredi, Hucks sur Twitter avait partagé son épreuve dans une longue et détaillée publication. En début de tweet, l’américain publiait en fait d’avertissement ; « Si vous envisagez de voyager ou de vivre au Maroc, mais avez l’audace de le faire en tant que noir, lisez ceci d’abord ».
Vers 19h45, alors qu’il quittait sa maison à Bab Chella pour aller chercher quelque chose dans le magasin dans la rue en bas de chez lui , Timothy Hucks, était abordé par la police , contrôlé , et puisqu’il n’avait pas sur lui son passeport, seulement son permis de conduire, était pris pour un migrant sans papier, arrêté et déporté vers Beni Mellal, au centre du Maroc à 240 km de la capitale Rabat. Si Hucks  avait pu revenir chez lui, quelques heures plus tard, l’expérience avait été pour lui traumatisante ; « J’ai essayé de ne pas quitter ma maison. J’ai toujours porté mon passeport. Si la police marchait, je marchais dans l’autre sens. J’ai évité tous les camionnettes de police ».
Selon des analystes et des défenseurs des droits de l’homme,  les migrants subsahariens au Maroc, dans le cadre d’une répression généralisée feraient face à des arrestations arbitraires, à un bannissement dans des régions isolées du pays et, récemment, à une expulsion totale. Les défenseurs des droits de l’homme soutenant que les raids, débutés depuis 2018, seraient coordonnés avec l’Espagne et l’Union européenne pour endiguer la vague de migrants sur le continent. Le gouvernement marocain ayant déclaré ne viser uniquement que les migrants sans papiers et les trafiquants d’êtres humains.
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