Par une lettre adressée au directeur des Etablissement privés d’enseignement supérieur (DEPES), Dodji Amouzouvi, le président de l’Institut universitaire du Bénin (IUB) Albert Gandonou exprime son indignation face au rejet de la demande d’agrément de son centre de formation et des conditions dans lesquelles, elle est intervenue.
«J’ai reçu la mort dans l’âme la notification des résultats des travaux de la commission consultative nationale de l’enseignement supérieur (CCNES), qui a placé l’Institut universitaire du Bénin (IUB) au rang peu enviable des établissements d’enseignement supérieur (EPES) à fermer». Ce sont là les premiers mots de Albert Gandonou dans sa lettre.
Dodji Amouzouvi (DEPES) : Je n’ai reçu aucune instruction qui aille contre ma conscience
Le président de l’IUB fait savoir qu’il a voulu garder le silence. C’est pourquoi, il n’a pas fait de réclamation par le voies qui sont indiquées et qui indiquent clairement qu’on n’en veut pas. Pour une réclamation, il faut payer cent mille francs par filière dans un délai d’une semaine.
Des faits de discrimination
Cependant, le président de l’IUB Albert Gandonou estime qu’il est de son devoir d’exprimer au DEPES son indignation et de lui dire que le verdict concernant l’IUB est de l’ordre de la discrimination. Dans son argumentaire, le président Gadonou énonce quelques faits. Il relève que l’année dernière, le DEPES lui a caché l’essentiel des résultats issus de l’étude faite par le CCNES des tout premiers dossiers de demandes d’agrément.
Il a été notifié que pour l’IUB, l’avis de la commission était réservé au motif qu’il fallait simplement clarifier la qualité de Albert Gandonou et son «statut professionnel de promoteur pour passer au rang des établissements auxquels était accordé l’agrément». Ce qui a été fait dans le délai de deux semaines impartis en novembre 2018.
Mais, c’est au cours d’un atelier de formation à Ouagadougou en mars 2019 auquel il a pris part avec le professeur Dodji Amouzouvi que ce dernier lui fait savoir que «le dossier de l’IUB était rejeté pour le compte de 2018 et qu’il fallait en introduire un autre dans le cadre de la deuxième vague de demandes d’agrément qui venait de s’ouvrir». A son souhait d’avoir une notification officielle pour prendre connaissance des griefs portés au dossier, le directeur du DEPES lui a juste demandé de voir Marcellin Zannou (un autre promoteur d’établissement privé d’enseignement supérieur) pour qu’il l’aide à confectionner un autre dossier.
Jusqu’à ce jour, le président Gandonou n’a eu aucune notification écrite. Finalement, il n’a disposé que d’un mois pour se remettre à la tâche contrairement aux autres dont les dossiers ont été clairement rejetés. Pour le faire, il s’est basé sur «ce qui prévalait pour la première vague et qui est consigné dans le Guide de l’usager mis à disposition».
Encore des récriminations
Maintenant, il est reproché à l’IUB d’avoir déposé un dossier incomplet. Pourtant, Albert Gandonou dit avoir pris le soin d’améliorer substantiellement le dossier en suivant scrupuleusement les conseils de Marcellin Zannou. Mieux, on a trouvé des éléments qui ne figurent nulle part dans le guide pour motiver le rejet de la demande d’agrément de l’IUB. Il est reproché à l’institut de ne pas être propriétaire de l’immeuble qu’il occupe.
L’année dernière, il a été précisé qu’un contrat de bail suffisait. Il est reproché à l’institut son faible effectif dans ses différentes filières. Ce critère ne figure nulle part dans le guide mis à disposition. En somme, Albert Gandonou estime avoir été sujet de malveillance de la part du DEPES. Même s’il se réserve le droit de faire une réclamation, il n’attend pas grand-chose du DEPES.
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