Comme annoncé par le comité d’experts chargé de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique la semaine dernière, il y aura une loi d’amnistie en faveur des personnes impliquées dans les violences d’avril, mai et juin 2019 au Bénin. Invité de l’émission 90 mn pour convaincre de la radio nationale hier dimanche 20 octobre, le directeur de la communication du palais de la Marina a apporté des précisions sur cette loi d’amnistie.
De l’avis de Wilfried Léandre Houngbédji, le vote de ce texte fera disparaître totalement les faits reprochés aux auteurs des violences. Les actes qu’ils ont posé seront donc dénués de leur qualité d’infraction. Les arrestations et poursuites judiciaires vont également être abandonnées, explique-t-il, selon les propos rapportés par le journal Le Matinal. Quand lui demande si le chef de l’Etat n’aurait pas mieux fait de gracier les personnes impliquées dans ces violences, il fait observer que l’amnistie est beaucoup plus large que la grâce présidentielle.
Bénin : Après le dialogue politique, une amnistie pour les auteurs des violences
La grâce présidentielle aurait seulement permis de remettre en liberté les personnes qui purgent déjà une peine pour les actes répréhensibles qu’elles ont eu à commettre pendant la période électorale et post-électorale. L’amnistie quant à elle est plus large. Elle prend non seulement en compte ces personnes condamnées mais aussi celles qui sont poursuivies et recherchées, explique M Houngbédji.
Abandon des poursuites contre Yayi?
Donc si la grâce présidentielle était une panacée au problème posé, le président Talon l’aurait déjà prise au cours du dernier conseil des ministres fait-il savoir. Rappelons que cette loi d’amnistie concerne uniquement les auteurs des violences pendant la période électorale et post-électorale. On peut donc subodorer un abandon des poursuites judiciaires contre l’ancien président Boni Yayi.
Le mardi 18 juin dernier, le procureur Mario Mètonou avait indiqué que la justice avait en sa possession des éléments qui prouvent l’implication du président d’honneur du parti FCBE dans les violences des 1er et 2 mai dernier. Une enquête judiciaire avait même été ouverte à cet effet.
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