Depuis plusieurs jours, la décision du président américain Donald Trump de retirer ses troupes du nord-est de la Syrie est largement commentée. En effet, ce dernier est accusé d’avoir lâché ses alliés Kurdes en ouvrant la porte à une possible incursion turque dans la région. Ankara souhaitait en effet se débarrasser des miliciens YPG, accusés de terrorisme.
S’il n’a pas hésité une seule seconde à agir en fonction de son bon vouloir, le président américain ne s’attendait probablement pas à devoir subir une vague de protestations aussi importante. Attaqué par les démocrates et les républicains, le président américain a semblé ne pas faire très attention aux conséquences de sa décision. Preuve s’il en fallait une qu’il se fichait du sort réservé aux Kurdes, cet appel passé le 6 octobre dernier au cours duquel il donnait son feu vert à Erdogan afin de franchir la frontière syrienne.
Une décision qui fait encore polémique
Pendant très longtemps, ses conseillers lui ont demandé de rester en position. Toutefois, les départs successifs ont donné au président américain une marge de manœuvre plus importante encore. Problème, ses décisions isolent de plus en plus les États-Unis. Une finalité qu’il cherche à atteindre depuis le premier jour de son mandat, estimant que la globalisation avait rendu son pays, plus faible. Aujourd’hui, la coopération internationale n’est plus ce qu’elle était et Washington semble en pâtir.
Syrie : Trump explique pourquoi il ne soutient pas les Kurdes
La dernière preuve elle, réside en cette annonce concernant l’envoi de militaires américains en Arabie Saoudite. En effet, le Royaume a accepté de payer Washington pour ce geste. Aujourd’hui, les États-Unis pourraient être amenés à revoir leur stratégie tout entière, Trump n’hésitant pas à faire monnayer la puissance de ses forces. Problème, cela risque de déséquilibrer le monde entier. Il fut un temps au cours duquel les présidents américains envoyaient l’armée en pensant qu’il était dans l’intérêt des États-Unis de les y envoyer.
L’Amérique, un allié encore fiable ?
Aujourd’hui, il va peut-être falloir être amené à payer afin d’obtenir satisfaction, de quoi remettre en question certains projets. Résultat, si l’armée est partie du bourbier syrien, celle-ci s’est désormais engagée en Arabie Saoudite. Une annonce surprenante, qui tend d’ailleurs à remettre en cause la fiabilité des Américains et surtout, du président Trump qui, en plus de l’argent, n’hésite pas à remettre en cause les traités de ce monde. On se souvient du traité de Paris pour le climat, mais plus encore de l’accord de Vienne de 2015 que le président Trump n’a pas hésité à quitter, estimant que cet accord était terrible.
Trump, pas concerné
De quoi donner à l’exécutif l’impression de ne pas être fiable, l’impression qu’à l’avenir, il ne sera plus possible de compter sur Washington. D’ailleurs, les récents événements pourraient également permettre la résurgence du califat de l’État islamique. Attaqués de toutes parts, les Kurdes désertent les camps d’emprisonnement. Récemment, plus de 500 prisonniers ont profité de la confusion ambiante pour s’évader et se retrouver dans la nature. Principale réponse du président américain a ces accusations, « Eh bien, ils vont s’échapper en Europe, c’est là qu’ils veulent aller, ils veulent rentrer chez eux ».
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