Les frontières nigérianes restent closes et le Bénin, au bord de l’étranglement économique. Joint par Rfi ce matin, le journaliste Tundé Fatundé qui travaille au Guardian de Lagos (principale ville du Nigéria) informe qu’il y a eu il y a une semaine, une réunion entre les douanes du Nigéria et du Bénin à la frontière de Sémè-Kraké mais elle a accouché d’une souris parce que n’ayant pas abouti à la réouverture des frontières.
Abuja exige plus de Porto-Novo
Il faut même craindre que celles-ci restent fermées peut être jusqu’à la fin du mois de décembre voire au-delà sauf si Patrice Talon reprend ses offensives diplomatiques auprès de ses homologues de la Cedeao pour qu’ils fassent pression sur Muhammadu Buhari afin qu’il ouvre au plus tôt ses frontières, estime Tundé Fatundé. Il rappelle que le Bénin fait des efforts pour convaincre le locataire d’Aso Rock.
Le pays a récemment sorti une liste de 29 produits interdits de réexportation vers le Nigéria. Mais ces efforts sont insuffisants selon les autorités nigérianes. Abuja exige plus du Bénin à qui il demande d’interdire entre autres l’importation du riz asiatique et de fermer de nombreux dépôts de ce riz importé au Bénin, informe Tundé Fatundé.
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Payer une dette de 21 milliards de FCFA
Irrité par la sourde oreille de Patrice Talon, poursuit le journaliste Muhammadu Buhari a ajouté une exigence supplémentaire aux conditions d’ouverture de la frontière. Il exige le paiement dans les plus brefs délais d’une dette du 21 milliards de FCFA liée à la fourniture d’électricité par le Nigéria au Bénin. On assiste à ce qui ressemble de plus en plus à un blocus et à un étranglement économique du Bénin par Buhari, conclut Tundé Fatundé.
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