Un mois après la rentrée scolaire au Bénin: «les enseignants, ça viendra» (Alain Dossou Hounlèyi)

Depuis le 16 septembre 2019, les cours ont repris dans l’enseignement maternel, primaire et secondaire. Plus d’un mois après, des classes sont sans enseignants. Elles devront encore attendre, selon le secrétaire général du ministère des enseignements maternel et primaire, Alain Dossou Hounlèyi.

Tous les écoliers et écolières au Bénin n’ont pas encore un enseignant pour les encadrer en classe, plus d’un mois après la rentrée scolaire effectuée le 16 septembre 2019. «Nous sommes conscients que nous avons commis ce retard», répond le secrétaire général du ministère des enseignements maternel et primaire, Alain Dossou Hounlèyi au micro de Soleil Fm.

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Il défend que le problème de pénurie d’enseignants n’est pas spécifique au Bénin et ne date non plus d’aujourd’hui. Il confie que « les dispositions sont en train d’êtres prises » car, « le point est fait ». Seulement, il dit ne pas pouvoir donner une période ou une date précise ; cela peut prendre un peu de temps. «Les enseignants, ça viendra […] Les enseignants iront en classe […] Vous verrez que nos classes seront dotées d’enseignants dans peu de temps.», affirme-t-il.

Pourtant des normaliens sont à la maison

Le Sg avoue que ce qui fait couler beaucoup d’ancre et de salive à cause de cette situation, c’est le cas des normaliens formés, évalués mais qui sont encore à la maison. Pour mémoire, ces enseignants ont été évalués en août 2018. C’est un an après, août 2019, que les résultats ont été publiés. Et depuis, silence à nouveau, pendant qu’il y a manque d’enseignants. Il y a un besoin de « près de 10.000 enseignants dans le primaire », à en croire le Sg.

Pour répondre à ce paradoxe, l’invité de Soleil Fm soutient que « le gouvernement a son plan ». « C’est le gouvernement qui a dit qu’il veut évaluer les enseignants. Pourquoi doit-on être pressé maintenant en poussant le gouvernement à aller vite ?», se demande cette autorité du ministère des enseignements maternel et primaire.

« On ne sait pas ce à quoi (l’évaluation) va servir »

Le Sg souligne que ces enseignants n’ont pas passé un concours de recrutement. De même, le gouvernement ne leur a jamais dit qu’après le teste ils seront envoyés dans les salles de classe, à l’en croire. « Le gouvernement a dit, ‘’venez composer’’. On ne sait pas ce à quoi ça va servir», précise l’inspecteur. Ce qu’il y a lieu de faire, selon lui, c’est de «patienter». « On sait que c’est des enseignants. Ils iront certainement en classe un jour », ajoute-t-il.

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A noter que dans le secondaire, l’évaluation a eu lieu pendant les vacances dernières et déjà ces enseignants appelés « aspirants » sont envoyés dans les établissements. Mais le Sg Alain Dossou Hounlèyi estime qu’une telle comparaison entre le primaire et le secondaire n’est pas juste. «Au primaire, c’est beaucoup plus délicat », défend-t-il. «Patientez. Vous verrez qu’il y aura bientôt des enseignants dans les classes pour encadrer nos enfants. Encore que dans certains milieux, des parents se sont organisés pour trouver des enseignants en attendant …» insiste-t-il.

Une réponse

  1. Avatar de Fonton
    Fonton

    Tout est dit ici. Si c’est ce genre de personne qui réfléchit sur notre système éducatif, ce qui se passe aujourd’hui ne dois pas étonner. Le gouvernement évalue des gens et ne savait pas ce qu’il va faire des résultats. J’avais déjà des doutes sur cette inflation d’examens dans notre pays depuis 2016. J’ai comme l’impression c’est aussi un moyen de saigner mes caisses de l’état.

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