Quelques heures après la validation du rêve de révision unilatérale de la constitution de Talon par les députés, l’ancien député et secrétaire général du parti Restauré l’Espoir, Guy Mitopkè parle d’un coup d’Etat et d’un pacte avec le mal. «Comme des criminels en série, ceux pour qui, le pouvoir en place a tué nos frères et sœurs, ont enfin atteint le but suprême de leur objectif macabre: révision la Constitution du 11 décembre 1990…». Ainsi commence le texte que l’ancien député a posté sur sa page facebook.
Il estime que ce jour n’est pas un jour de réjouissance. Car, «ils (les députés de la 8è législature) ont scellé le pacte du mal». Il relève que «ce jour n’est pas celui d’une révolution mais celui d’un pacte avec le mal». Guy Dossou Mitopkè écrit qu’ «ils sont tellement conscients d’avoir violé et briser le gage de notre paix collective, qu’ils disent mais nous n’avons pas touché à la limitation du mandat présidentiel, ils sont tellement gênés, qu’ils disent et demandent à leurs klébés de dire mais désormais le mandat des parlementaires ne pourrait dépasser 3 mandats consécutifs, ils disent encore et encore mais la forme républicaine n’a pas été touchée, ni le caractère laïc de la Nation».
Des leçons
Et de ce vote des députés, le secrétaire général du parti Restauré l’Espoir (RE) tire des leçons. A l’en croire, ces députés ont appris au peuple béninois «qu’il faut diriger dans le mensonge, la ruse, la traîtrise, la duperie et la tuerie» et «qu’en politique seul la fin justifie les moyens». Mieux, l’ancien député soutient que «ce nouveau projet n’est pas celui de ces 83 pantins, il est le projet d’un seul homme, imposé à toute une Nation». Et il pense que ce qui doit désormais fait peur aux Béninois est que, ces députés et gens de la mouvance « ne peuvent plus rien refuser au président de la République».
Et l’illustration la plus parfaite est «l’utilisation comme des objectifs de tous les partis politiques convoqués, pour valider le projet initial de ces gens-là». Guy Mitopkè trouve qu’en réalité, il n’y a jamais eu de dialogue politique même avec les forces de la même mouvance. Selon lui, «les autres forces de la mouvance ont été conviées pour valider ce projet des faucons du régime».
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Mais, l’ancien député reste confiant et pense que la lutte doit continuer. Car, «toute révision constitutionnelle qui se fait sur la base de mensonge, de duperie, de traîtrise, sème les graines d’une autre révision inéluctablement…». Il rappelle que le peuple est peut-être frappé par son «impuissance face à la puissance de feu de ce pouvoir» mais «nous sommes plus que déterminer à ne pas abandonner notre pays».
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