Le non-accès à la salle Magestic de Cadjèhoun à Cotonou que les Forces de la résistance ont pourtant réservé et payé depuis la semaine dernière, ne les a pas empêchés de faire passer le message qu’elles ont prévu livrer au peuple béninois cet après-midi. Elles parlent désormais d’une seule solution à explorer face à ce qu’elles appellent « crise de la démocratie et de gouvernance » dans le pays.
A défaut d’être en salle, c’est debout en face de Magestic que les Forces de la résistance ont livré leur message ce mardi 10 décembre 2019. Dans la déclaration lue par l’ancien député Basile Ahossi, elles ont fait un rappel des faits sur la situation sociopolitique au Bénin depuis l’avènement du régime de la Rupture pour en venir à la question suivante : « Maintenant que nous reste-t-il à faire ?».
« Il ne nous reste qu’une seule et ultime solution, celle que nous recommande la constitution de notre pays », affirme Basile Ahossi au nom de la Résistance. Il s’agit, déclare-t-il, de «l’expression du peuple souverain à travers de courageuses manifestations de rue ». « La résistance ne se laissera pas conduire à l’abattoir », ajoute-t-il. Pour ce, les Forces de la résistance « appellent tous les fils et filles de tout le pays à se tenir instamment prêts pour restaurer la démocratie ».
Et briser les chaînes
Les Forces de la résistance entendent briser des chaînes pour retrouver la démocratie au Bénin. Elles parlent de chaîne de l’intimidation et du terrorisme d’Etat ; de la corruption et de l’arbitraire ; de l’exclusion et du totalitarisme. Pour elles, le Bénin aujourd’hui n’est plus seulement en crise de démocratie mais aussi « est de façon ostensible et ostentatoire confiné au désespoir, à l’impasse et au chaos ».
Et ce, « dans les mains d’une classe d’hommes d’affaires », dénoncent la résistance. Elles estiment qu’il y a « une tragédie » qui se joue depuis avril 2016 au Bénin sous le poids de « la dictature des lois ». « Nous sommes dans les fers et nous n’avons pas d’autres choix que de les défaire », martèlent-elles.
Elles ont profité de leur sortie de ce mardi pour réaffirmer que les législatives d’avril 2019 sont illégales et illégitimes, et de nul effet, et qu’elles ne se reconnaissent pas dans le parlement qui en est sorti et dans les actes de ce parlement dont « la prétendue révision de la constitution » et autres lois.
Guy Mitokpè sur la fermeture de la salle aux forces de la résistance, « Aucune raison concrète n’a été avancée »
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