IBK tente de dissiper la méfiance contre la France et la MINUSMA

Les différents pays de la zone sahelo-saharienne font face à une situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour. Ce mardi, le Niger a connu une terrible incursion armée au niveau d’une base militaire d’Inates situé dans l’Ouest du Niger à quelques kilomètres de la frontière malienne. Le bilan de l’attaque fut effroyable pour l’armée nigérienne, 71 soldats nigériens ont perdu la vie soit le pire bilan de l’histoire de l’armée du Niger. L’attaque meurtrière dans la région d’Inates a provoqué une véritable onde de choc chez les voisins du Niger.

C’est dans ce contexte que s’est ouvert ce dimanche 15 décembre, un sommet extraordinaire réunissant les dirigeants des pays du G5 Sahel à Niamey, la capitale du Niger. C’est le président malien, Ibrahim Boubacar Keita qui a initié ce samedi cette rencontre extraordinaire en vue de discuter sur la situation sécuritaire très volatile qui prévaut actuellement dans la région du Sahel.

Publicité


« Sachons raison garder »

Ces derniers temps, un sentiment de colère est monté auprès des populations des 5 pays du G5 sahel sur la présence des forces militaires étrangères sur leur territoire, la force Barkhane de la France est notamment pointée du doigt. Ibrahim Boubacar Keita a tenu à nuancer les choses sur la présence des forces armées françaises au sahel.

Le dirigeant malien a appelé à dépasser le complexe colonial, vis-à-vis de la France et d’indiquer qu’il y a des soldats français qui sont morts pour la sécurité dans le sahel.

Le chef de l’État malien a rappelé la portée historique qui lie la France au continent africain. « Nos parents étaient engagés par elle (France) sur les fronts des deux grandes guerres mondiales. Aujourd’hui, elle est notre alliée et ses soldats tombent sur notre sol comme les nôtres. Sachons raison garder ! » a ainsi livré IBK avant de plaider par la suite la présence de la MINUSMA au Mali en ces termes:  » S’en prendre à la Minusma, c’est s’en prendre surtout aux forces sénégalaises, burkinabé, togolaises, ghanéennes, tchadiennes. Cela est si inconfortable pour notre honneur de Malien, d’Africain! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité