Racisme en Italie : l’auteur du tableau représentant des singes s’excuse

La Série A, le Championnat d’Italie de football, après une année au cours de laquelle le football italien avait été entaché par divers abus racistes envers les joueurs noirs lançait dans le cadre d’un effort pour lutter contre le problème, une nouvelle campagne anti-racisme. Comme support de campagne, un ensemble de peinture représentant trois singes. Mais l’œuvre de l’artiste Simone Fugazzotto installée au siège de la ligue à Milan, avait tout de suite attiré les critiques.

Une campagne ratée

Les peintures de l’artiste Simone Fugazzotto, qui en aurait eu l’idée en mai dernier, auraient été largement condamnées alors qu’elles étaient dévoilées, lundi dernier, en grande pompe au cours d’une cérémonie organisée par  le groupe anti-discrimination Football Against Racism in Europe (FARE). Pour beaucoup en Italie, la thématique des singes utilisée par l’artiste, résonnait comme un « outrage ».

L’AS Milan, l’un des clubs dont les supporters étaient au centre de la polémique raciste dans le football italien, publiait sur son compte twitter : « L’art peut être puissant, mais nous sommes fortement en désaccord avec l’utilisation de singes comme images dans la lutte contre le racisme et nous avons été surpris par le manque total de consultation ». Une assertion semblable à celle de l’AS Roma, un autre club vedette de la Serie A qui lui postait : « Nous comprenons que la ligue veut lutter contre le racisme, mais nous ne pensons pas que ce soit la bonne façon de le faire ».

Des réactions qui auraient forcé le patron de la Ligue Italienne Luigi De Siervo, à exprimer ses « sincères excuses pour l’œuvre » reconnaissant se rendre compte qu’elle était « inappropriée ». Au départ pourtant, l’idée que sous-tendait ces fresques de singe serait qu’à l’origine nous serions « tous des singes » et que « quiconque crie des chants racistes revient à son statut primitif de singe ».

Un message qui semble-t-il n’avait pu passer et ce jeudi Simone Fugazzotto,  à la suite de De Siervo, présentait lui aussi ses excuses. « Je crois que tous ceux que nous voulions aider dans cette campagne méritent des excuses. Nous les avons mis en colère avec ce qui s’avère être un malentendu (…) Nous voulions juste que ce soit sérieux et percutant », avait confié l’artiste à un média de la place.