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Turquie : Erdogan envisage de fermer des bases stratégiques US en cas de sanctions

Alors que Washington ne cesse de menacer la Turquie de sanctions suite à la décision d’Ankara de se tourner vers un système d’armement défensif d’origine russe, le système S-400, Ankara a décidé de répliquer. Le 15 décembre dernier, Recep Tayyip Erdogan a ainsi affirmé être prêt à fermer deux bases militaires américaines implantées en Turquie, dans le cas où les États-Unis mettraient leurs menaces à exécution, ces dernières revêtant d’une importance stratégique toute particulière.

C’est au cours d’un entretien télévisé accordé à la chaîne A Haber que ce dernier a directement menacé Washington de représailles, affirmant que la Turquie n’hésiterait pas à fermer les bases d’Incirlik et de Kürecik. Une manière pour lui de hausser le ton face à Donald Trump qui ne cesse depuis plusieurs mois, de tenter de convaincre la Turquie de revoir sa copie. En effet, Ankara a décidé de se tourner vers la Russie afin de se fournir en système de défense antiaérienne. 

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Deux bases américaines bientôt fermées ?

Problème, pour le Pentagone, ce système russe permettra au Kremlin d’avoir accès aux détails de certaines technologies américaines d’ores et déjà utilisées par la Turquie. Face aux nombreuses menaces, la Turquie a donc tapé du poing sur la table. La base d’Incirlik est notamment utilisée par l’armée américaine dans le cadre de sa lutte contre l’État islamique, en Syrie. La base de Kürecik, elle, est située dans le sud-est du pays et sert notamment les intérêts de l’OTAN. 

Les relations Turquie-USA, plus que tendues

Une nouvelle bisbille qui vient là encore mettre à mal les relations entre les deux pays, déjà bien entamées depuis l’offensive Turque au nord-est syrien, une offensive qui visait notamment les intérêts Kurdes, milice proche des États-Unis. Enfin, le Sénat américain a également voté en faveur d’un texte visant à reconnaître le génocide arménien par l’Empire Ottoman. Un sujet encore tabou en Turquie, qui a provoqué la colère noire d’Erdogan, ce dernier affirmant que les relations bilatérales entre les deux nations étaient désormais en péril.

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