Attestation remises à 52 étudiants béninois, la justice tranche en faveur de la direction du CESTI (Sénégal)

L’affaire des 52 attestations en journalisme remises à des étudiants béninois continue de défrayer la chronique. Un communiqué de la section CESTI du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) publié au cours du mois d’octobre 2019 avait remis en question la délivrance desdits attestations aux béninois en juillet dernier. Le document indiquait que les attestations à polémique, avaient été données aux étudiants béninois sans la délibération du comité pédagogique. Aussi faisait-il cas du manque de certains de certains documents notamment les bulletins de note et le procès-verbal, avant que la délivrance des attestations n’ait lieu. Le syndicat n’avait pas manqué de souligner que plusieurs de ses lettres adressées au directeur et au recteur de l’UCAD relatives à cette affaire sont restées sans suite.

Relaxé du délit d’injures

Suite au communiqué du Saes/Cesti, la directrice du CESTI, COUSSON TRAORE a porté plainte contre le secrétaire général du Saes/Cesti Moumini Camara. Cependant la justice sénégalaise semble ne pas être du même avis que la section du synidcat, puisqu’elle a rendu sa décision en faveur de la directrice du CESTI. En effet, le juge de la 3e Chambre correctionnelle du tribunal hors classe de Dakar a reconnu coupable le secrétaire général du Saes/Cesti de diffamation. Relaxé du délit d’injures publiques, Moumini Camara a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il doit payer un montant de 2 millions de francs CFA aux parties civiles, se répartissant comme suit : 1 millions de FCFA à COUSSON TRAORE et le reste au responsable pédagogique du CESTI, Dominique François Mendy. Ce montant est bien loin des 50 millions que réclamaient les plaignants par le biais de leur avocat.

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Une citation irrégulière dans la forme

La décision de justice n’a guère contenté les membres de la section Saes/Cesti qui compte bien faire appel. Se disant très surprise de la décision, la section a indiqué dans un communiqué que la sentence rendue par le juge semble infondée en droit. Relayant les propos de leur avocat, Me Moussa Sarr, la section Saes/Cesti a fait savoir que « la citation directe est manifestement irrégulière dans la forme. Il se pose une question d’imputabilité personnelle des propos contenus dans le communiqué de notre section, qui ont été attribués dans la citation directe à notre secrétaire général ». Tout en maintenant les accusations à l’encontre de la directrice du CESTI, il assure que le communiqué du mois d’octobre avait été signé par la totalité des membres de la section. Donc elle considère « qu’il n’est pas possible en droit de retenir la responsabilité personnelle du secrétaire de la section Saes/Cesti».

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