Entre les États-Unis et l’Iran, tous les prétextes sont bons afin d’accentuer la pression sur l’autre. Ainsi, après la mort de Qassem Soleimani, l’Iran a confirmé ses envies de répondre aux attaques américaines. Très vite, Trump est alors monté au créneau affirmant que si les intérêts américains venaient à être mis en danger, alors Washington se réservait le droit de frapper l’Iran, comme jamais il ne l’a été.
Pour cela, le président américain a affirmé que 52 sites, dont des sites culturels, ont été choisis par le gouvernement américain et que ces derniers pouvaient être frappés à tout moment, dans le cas où Téhéran répondrait aux attaques américaines. Une mise au point qui n’a pas fait peur aux dirigeants iraniens, ces derniers affirmant que Trump n’aurait pas le courage d’aller aussi loin, ce dernier risquant d’être accusé de crime de guerre si, d’aventure, il optait pour une frappe du genre, menaçant des milliers de civils et des sites historiques.
Le Parlement irakien réclame le départ des forces américaines
Face au risque d’embrasement, le Parlement irakien a décidé de vite agir, votant aujourd’hui une loi selon laquelle les 5.200 soldats américains actuellement en poste, devaient quitter les lieux. Dans les faits, le Parlement demande officiellement au gouvernement d’agir en ce sens. Un vote qui sera définitif au moment ou le Premier ministre irakien, Adel Abdul Mahdi, signera le texte que lui aura fourni le Parlement.
Une demande de départ obtenu par les élus pros-Iran, qui engendreraient par la même occasion, un possible départ de toutes les troupes de la coalition anti-djihadistes. Une annonce qui ne satisfait pas du tout la cinquantaine de députés pro-kurdes, qui ne s’est d’ailleurs pas présentée au vote. Même son de cloche du côté des élus sunnites qui eux, aimeraient voir rester l’armée américaine afin de contrer l’influence iranienne.
Un départ américain, sérieusement envisagé ?
De leur côté, les milices pro-Iran se mettent en place dans le cas ou un conflit ouvert devait se déclarer. Le Hezbollah a invité les soldats irakiens à se tenir à l’écart, par un kilomètre, des zones américaines alors que la brigade du Hachd a affirmé se tenir prête à intervenir. Moqtada Sadr, leader chiite et ancien bourreau des Américains lors des épisodes de 2003 à 2011 a pour sa part annoncé le retour de sa milice endormie. Une série d’événements qui pourrait pousser Washington à vite revoir ses positions et envisager un retrait de ses troupes de la région, voire même un départ total.
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