Réforme de la Criet : Un aveu que tout a été fait à dessein jusque-là selon D. Abalo

La décision du gouvernement de transmettre au parlement un projet de loi afin d’instaurer un double degré de juridiction à la Criet ne laisse pas de marbre Donklam Abalo. Invité sur le plateau de 100% Bénin de Sikka TV il y a quelques jours, le porte-parole de l’Union Sociale libérale a fait savoir  que son parti avait toujours combattu cette absence de double degré de juridiction au niveau de ce « tribunal d’exception ».

Que le gouvernement revienne en « arrière ça devrait faire tomber carrément toutes les décisions rendues jusque-là par cette Cour parce que c’est carrément un déni de justice pour ceux qui se sont retrouvés face à ces juges » justifie-t-il. Loin de se réjouir de voir le gouvernement faire machine arrière, l’ancien journaliste pense que ce projet de loi envoyé au parlement « est un aveu que tout a été fait jusque-là dans un dessein bien défini ».

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« Une avancée »

Et puisque les objectifs sont atteints « on veut revenir en arrière ». Il fait par ailleurs remarquer qu’en posant un tel acte, le gouvernement accepte enfin la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) puisqu’elle avait demandé dans l’une de ses décisions de corriger la loi portant création de la Criet.

« Que le gouvernement accepte enfin la compétence de la Cadhp et qu’on veuille tenir compte d’une de ses décisions, c’est une avancée » a reconnu Donklam Abalo qui refuse de crier victoire parce que pour lui, toutes les décisions de la juridiction africaine dans l’affaire Ajavon doivent être respectées. C’est-à-dire l’annulation du jugement de la Criet et le paiement des réparations de même que l’exécution des mains levées sur les biens de l’homme d’affaires. La question fondamentale, poursuit-il, c’est de réhabiliter M Sébastien Ajavon.

Nettoyer le casier judiciaire de Ajavon

« Il faut que le gouvernement du Bénin en respectant les décisions de justice puisse réhabiliter totalement M Ajavon, sinon on va penser comme M Talon il y a 4 ans que l’Etat qui ne respecte pas les décisions de justice est un état voyou » dit-il. Pour lui, il est important d’essuyer du casier judiciaire de M Ajavon « cette condamnation malencontreusement écrite ». Pour rappel, le président d’honneur de l’Usl a été condamné à 20 ans de prison par la juridiction incriminée pour trafic de drogues.

Une réponse

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Alors candidat, Talon ne disait-il pas « qu’un Etat qui ne respecte pas les décisions de la justice est un Eta voyou ». Le voilà devenu Chef d’Etat lui-même et qui ne respecte pas les décisions de la justice. La preuve est là que Talon n’est pas un homme crédible et n’a que de mépris pour les autres.

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