Malgré le récent vote du parlement irakien, réclamant la fin de la présence d’armées étrangères sur son sol, Washington persiste et signe. En effet, le gouvernement américain n’a aucune intention de quitter l’Irak, et ce, malgré les demandes répétées de Bagdad. De quoi rajouter un peu de pression sur les épaules irakiennes, les autorités étant déjà débordées face aux nombreuses violences et attaques perpétrées sur son sol.
Interrogé au sujet de la décision américaine, la porte-parole de la diplomatie américaine, Morgan Ortagus, a affirmé qu’au stade actuel il était préférable pour tout le monde de discuter ou rediscuter les grandes lignes entourant le partenariat stratégique actuellement en place et non un retrait pur et simple des troupes. Une vision loin d’être partagée par le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, actuellement en pleine démission, lui qui souhaitait rapidement discuter des modalités à mettre en place en vue d’appliquer la décision de l’exécutif.
Washington ne partira pas
Pour rappel, le Parlement irakien s’est réuni de manière totalement inopinée après que le gouvernement américain ait ordonné d’abattre le général iranien Qassem Soleimani alors qu’il se trouvait sur le sol irakien. Cette attaque a provoqué une véritable onde de choc au sein de la communauté internationale, provoquant une riposte iranienne. Si la guerre et le conflit ouvert ont été évités de justesse, la décision du président Trump était proche de provoquer le chaos.
Au cours d’une récente allocution, le président américain a d’ailleurs réaffirmé son envie de trouver un accord de paix assez rapidement. Toutefois, afin que Téhéran et Washington s’entendent, il va falloir que le gouvernement iranien accepte de renégocier l’accord sur le nucléaire de 2015, accord que le président Trump estime être trop vague et pas assez restrictif. Afin d’acculer l’Iran, il a confirmé de nouvelles sanctions économiques contre le régime et réclamé un plus gros soutien des forces de l’OTAN.
La lutte contre Daesh, argument numéro un
Afin de justifier l’idée de rester sur place, le gouvernement américain lui, n’hésite pas à mettre en avant l’argument de l’État islamique. En effet, Ortagus comme Trump ont rappelé que l’objectif numéro un de l’exécutif américain était bel et bien la lutte contre l’extrémisme politique. Toutefois, Washington a confirmé être disposé à discuter avec Bagdad, afin de mettre en place un système qui pourrait aller à toutes les parties. Reste à savoir si le gouvernement irakien sera ouvert à cette idée ou s’il fera le forcing afin de pousser les Américains hors de la région.
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